Les femmes atteintes du syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) ont un profil métabolique défavorable, mais la progression des caractéristiques cardiométaboliques dans le temps n'est pas claire. La compréhension de cette histoire naturelle est majeure tant pour la recherche sur le SOPK qu’en pratique clinique pour guider la prévention et la gestion de cette affection courante. C’est ce qui a amené une équipe australienne à explorer, par une revue systématique, les changements cardiométaboliques observés chez des femmes atteintes du SOPK par rapport à celles sans SOPK, et ce tout au long de la vie dans le cadre d’études de cohorte longitudinales publiées entre 1990 et 2021 avec des données sur les résultats cardiométaboliques de participantes avec ou sans SOPK diagnostiqué selon les critères de 2003 de Rotterdam ou les critères du NIH de 1990. Ils ont retrouvé 31 études longitudinales et un total de 28 316 participantes des quatre continents. Au début du suivi, les participantes étaient âgées de 1 an à 49 ans avec une période de suivi allant de 2 à 32 ans. Les changements d'indice de masse corporelle (IMC) et le risque de maladie coronarienne étaient similaires chez les femmes adultes avec et sans SOPK. Les femmes atteintes de SOPK avaient un risque plus élevé de diabète de type 2 que leurs homologues non‐SOPK. Les preuves pour la majorité de tous les autres résultats étaient contradictoires et les données inadéquates. En conclusion, la littérature existante est abondante mais hétérogène et incohérente. Des études longitudinales dans des populations non sélectionnées sont nécessaires pour fournir des données de bonne qualité dans ce domaine.
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