L’étude confirme la fréquence élevée des lombalgies avec 77% des Français affirmant y avoir déjà été confrontés. Elle montre par ailleurs que désormais, seuls 14 % des médecins généralistes considèrent que le repos est le meilleur traitement de la lombalgie commune, contre 33 % en 2017. Et parmi l’ensemble des Français, moins de 5 sur 10 (45 %) privilégient le repos, contre 68 % en 2017. De manière cohérente, 87 % des Français et 95 % des médecins généralistes interrogés pensent qu’il est conseillé de réaliser une activité physique adaptée. Et ils sont tout aussi nombreux à considérer qu'il est possible de maintenir une activité professionnelle adaptée en cas de mal de dos (85 % des Français ; 94 % des médecins). Plus d’un Français touché sur deux (54%) fait aujourd'hui le choix de poursuivre une vie normale malgré la douleur (+8 points par rapport à 2017) et 25 % de pratiquer une activité physique afin que la douleur passe (+ 10 points). Ils sont par ailleurs moins nombreux à affirmer rester au repos (24 % vs 33 % en 2017). "Ces résultats sont très positifs, commente le Pr Olivier Lyon-Caen, médecin-conseil national de l’Assurance Maladie, car ils démontrent que les Français adoptent déjà un nouveau comportement en pratiquant une activité physique en cas de lombalgie […]. Prendre l’initiative de poursuivre sa vie quotidienne en maintenant ses activités personnelles et professionnelles est primordial. C’est la clé vers une récupération plus rapide et cette démarche aide à la prévention de la rechute." Cette évolution des mentalités se ressent aussi dans les attentes des patients lors de la consultation. Ainsi la demande de médicaments antalgiques est en recul (45% des patients, contre 54 en 2017). L’accent est désormais plutôt mis sur le diagnostic, l’information et l’origine de la lombalgie, ainsi que sur des conseils et des éléments de réassurance. Forte de ces premiers résultats, l'Assurance Maladie lance une troisième vague de la campagne "Mal de dos ? Le bon traitement, c’est le mouvement" afin de lutter contre les fausses croyances qui pourraient persister. De fait, un quart des Français (25 %) considèrent encore que les douleurs lombaires sont le signe d’un problème grave, un chiffre qui reste stable par rapport à l’an passé (24 %). "Or, la campagne vise précisément à démontrer que dans de nombreux cas, le mal de dos n'est pas grave et, surtout, que l'on peut agir", souligne l’Assurance maladie. Par la suite, une nouvelle phase du programme sera déployée en novembre prochain auprès du monde de l’entreprise. Le livret d’information sur les recommandations actuelles françaises et internationales, ainsi que la brochure patient sont téléchargeables sur ameli.fr.
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