Ainsi, dans de précédents travaux, l'équipe de Daniel Choquet, chercheur au CNRS et directeur de l'Institut interdisciplinaire des neurosciences (CNRS/Université de Bordeaux), avait déjà mis en évidence que les récepteurs, sur lesquels se fixent les neurotransmetteurs au niveau de la synapse, ne sont pas fixes mais bougent constamment dans la membrane neuronale dans laquelle ils sont enchâssés. Les mêmes scientifiques ont aussi démontré, de manière indirecte, que ces mouvements modifient le nombre de récepteurs présents à un instant donné dans une synapse, ajustant ainsi l'efficacité de la transmission entre neurones. Cela signifie donc que cette mobilité influe sur certaines formes d’apprentissage et de mémoire.
Cependant, cette mobilité des récepteurs n’avait, jusqu’à présent, jamais été observée in situ. C’est à cela que se sont attelés les chercheurs, qui viennent de publier leurs derniers travaux. Ils ont mis au point une véritable "boîte à outils" et "ont pu vérifier que cette mobilité existe dans le tissu cérébral intact, et qu’elle est indispensable à certaines formes de mémoire, comme la mémoire de peur contextuelle testée ici", précise le CNRS.
Cette "boîte à outils" est composée d’un nouveau modèle animal, d’une technologie améliorée d’imagerie haute-résolution et de techniques de marquage et de contrôle de la dynamique des récepteurs. Mais au-delà de la mémoire, cela permet "d’étudier n’importe quelle région du cerveau (outre l’hippocampe)". A l’avenir, cet outil pourra donc être transposé à d’autres types de récepteurs, pour étudier la mobilité des récepteurs dans d’autres troubles tels que les retards mentaux ou encore les troubles du spectre autistique.
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