Le rôle métabolique principal de l’insuline dans les adipocytes est de diminuer la libération des acides gras via l’inhibition de l’hydrolyse des triglycérides (lipolyse). En effet, l’inhibition de la lipolyse survient à une concentration considérablement inférieure d’insuline que celle qui est nécessaire à la stimulation de la captation du glucose. Ainsi, la relation entre l’activité physique et l’effet anti-lipolytique de l’insuline pourrait être différente de celle existant entre l’activité physique et le métabolisme du glucose. L’inhibition par l’insuline de l’hydrolyse des triglycérides (anti-lipolyse) et la stimulation de la formation des triglycérides (lipogenèse) ont été analysées dans les adipocytes sous cutanés de 204 sujets sédentaires et de 336 sujets actifs physiquement. La réponse à l’insuline (l’effet maximal de l’hormone) et la sensibilité (la concentration efficace pour obtenir la moitié de l’effet maximal) ont été déterminées. De plus, chez 69 femmes, les concentrations d’acides gras libres circulants induites par l’hyperinsulinémie ont été mesurées. De plus, chez 168 femmes, l’expression des gènes du tissu adipeux a été analysée. La réponse à l’insuline pour l’anti-lipolyse (inhibition de 60 %) et de la lipogenèse (stimulation X 2) était similaire chez les sujets sédentaires et chez les sujets actifs physiquement. La sensibilité pour chacune des mesures était diminuée d’environ 10 fois chez les sujets sédentaires en comparaison des sujets actifs (p < 0.01). Toutefois, en analyse multivariée, seule l’association entre la sensibilité à l’effet anti-lipolytique de l’insuline et l’activité physique restait significative après ajustement pour l’IMC, l’âge, le sexe, le rapport taille/hanche, la taille des adipocytes et les troubles cardiométaboliques. Les concentrations d’acides gras diminuaient après l’hyperinsulinémie mais restaient supérieures chez les femmes sédentaires en comparaison des femmes actives physiquement (p = 0.01). L’expression du récepteur de l’insuline et de ses substrats 1 et 2 était diminuée chez les sujets sédentaires. En conclusion, même si l’effet maximal de l’insuline sur le tissu adipeux est préservé, la sensibilité à l’effet anti-lipolytique de l’insuline dans les adipocytes du tissu sous-cutané est, de manière sélective, inférieure chez les sujets sédentaires. En conclusion, si la sédentarité a des effets sur la sensibilité à l’action anti-lipolytique de l’insuline et cela de manière indépendante des autres facteurs qui influencent l’action de l’insuline, ce qui pourrait influencer la capacité à diminuer les concentrations des acides gras circulants après une hyperinsulinémie, les effets de l’insuline sur le métabolisme du glucose des adipocytes, c’est-à-dire la lipogenèse, ne sont pas influencés de manière indépendante par un mode de vie sédentaire.
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