Parkinson : des troubles des impulsions plus fréquents qu’on l’imagine
Ces effets indésirables appelés "troubles du contrôle des impulsions" sont caractérisés par des comportements d’addiction aux jeux, aux achats, à une alimentation compulsive ou à une hypersexualité. Une équipe de chercheurs français (Hôpital Pitié-Salpêtrière, AP-HP, Sorbonne Université, Inserm, CNRS) a voulu en savoir plus sur la fréquence de ces troubles et leurs liens avec les traitements. Ils ont donc étudié les données d’une cohorte de plus de 400 patients parkinsoniens. Les auteurs ont ainsi montré que la prévalence des troubles du comportement augmentait avec le temps : "à l’inclusion, 20% des patients montraient des troubles du contrôle des impulsions dont des troubles alimentaires compulsifs (11%), des comportements sexuels compulsifs (9%), des achats compulsifs (5%) et une addiction aux jeux (4%). Après 5 ans, ils concernaient 33% des patients", précise l’AP-HP dans un communiqué. Et parmi les patients qui n’avaient pas de troubles du contrôle des impulsions au début de l’étude, presque la moitié (46%) a développé des troubles au cours des 5 ans de suivi. La différence apparait plus importante entre les patients qui n’ont jamais utilisé d’agoniste dopaminergique (12% de troubles à 5 ans) par rapport à ceux qui en ont utilisé (52% à 5 ans). Les chercheurs ont, en outre, mis en évidence que la dose journalière et la durée du traitement étaient des facteurs déterminants pour la survenue de ces troubles. Ils précisent que "la population étudiée correspondait à une population relativement jeune et majoritairement traitée par agonistes dopaminergiques entrainant une surestimation probable de la fréquence dans la population générale". En conclusion, ils recommandent de surveiller attentivement, et de manière continue, la survenue de ces troubles tout au long du suivi.
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