Pas d’intérêt de l’autosurveillance glycémique chez les diabétiques de type 2 non insulinotraités

13/07/2017 Par Pr Philippe Chanson
Diabétologie

L’intérêt de l’autosurveillance glycémique chez les patients diabétiques de type 2 (DT2) non traités par insuline fait l’objet de débats. Pourtant, plus de 75 % des DT2 utilisent régulièrement l’autosurveillance glycémique, en tout cas aux Etats-Unis. Certaines études ont montré un bénéfice alors que d’autres n’en ont pas trouvé.

Les partisans de l’auto-surveillance glycémique postulent que de mesurer les glycémies améliore la connaissance de la glycémie et des hyperglycémies, conduisant à améliorer le régime et l’hygiène de vie. Afin d’avancer dans ce débat, une étude a comparé trois approches d’autosurveillance de la glycémie en termes d’effets sur l’hémoglobine glyquée et sur la qualité de vie en relation avec la santé chez des DT2 non insulinotraités, en soins primaires. L’étude était une étude pragmatique, en ouvert, randomisée, conduite dans 15 cabinets de médecine générale en Caroline du Nord. Les participants ont été randomisés entre janvier 2014 et juillet 2015. Ils devaient avoir plus de 30 ans, avoir une hémoglobine glyquée > 6.5 % (mais < 9.5 %) dans les 6 mois précédant l’étude. 450 ont été randomisés pour l’un des trois types d’intervention : pas d’autosurveillance glycémique, une autosurveillance glycémique 1 fois par jour et une autosurveillance glycémique 1 fois par jour avec message de retour via le glucomètre en fonction de la glycémie mesurée. 418 sujets ont fini l’étude. Il n’y avait pas de différence significative en termes d’hémoglobine glyquée entre les trois groupes après 52 semaines de traitement. Il n’y avait pas non plus de différence significative de la qualité de vie en relation avec la santé. Il n’y avait pas de différence notable en termes d’effets secondaires, en particulier la fréquence des hypoglycémies, l’utilisation des services de soins ou la mise en route d’un traitement par insuline. En conclusion, chez les patients diabétiques de type 2 non insulinotraités, il n’y a pas de différence cliniquement et statistiquement significative en termes de contrôle glycémique à 1 an ou de qualité de vie chez les patients selon qu’ils utilisent ou non une autosurveillance glycémique.

Etes-vous favorable à l'instauration d'un service sanitaire obligatoire pour tous les jeunes médecins?

M A G

M A G

Non

Mais quelle mentalité de geôlier, que de vouloir imposer toujours plus de contraintes ! Au nom d'une "dette", largement payée, co... Lire plus

0 commentaire
1 débatteur en ligne1 en ligne





 
Vignette
Vignette

La sélection de la rédaction

Enquête
Soirées d'intégration en médecine : le bizutage a-t-il vraiment disparu ?
02/10/2024
2
Concours pluripro
Maisons de santé
Objectif 4000 maisons de santé : les enjeux des prochaines négociations conventionnelles
07/11/2024
2
Podcast Histoire
"Elle aurait fait marcher un régiment" : écoutez l’histoire de Nicole Girard-Mangin, seule médecin française...
11/11/2024
0
Histoire
Un médecin dans les entrailles de Paris : l'étude inédite de Philippe Charlier dans les Catacombes
12/07/2024
1
Portrait
"On a parfois l’impression d’être moins écoutés que les étudiants en médecine" : les confidences du Doyen des...
23/10/2024
5
La Revue du Praticien
Addictologie
Effets de l’alcool sur la santé : le vrai du faux !
20/06/2024
2