L’objectif de cette étude était d’analyser l’association entre l’hyponatrémie et le risque de mortalité hospitalière, de réadmission 30 jours après la sortie et d’autres effets secondaires chez des patients hospitalisés pour des problèmes médicaux. La cohorte était une cohorte de patients hospitalisés entre janvier 2012 et décembre 2017 dans l’ensemble des hôpitaux suisses. Chaque patient hyponatrémique a été apparié à un patient comparable, hospitalisé mais normonatrémique, Après appariement, 94 352 patients ont été inclus dans la cohorte. Parmi les 47 176 ayant une hyponatrémie, 8 383 (17.8 %) sont décédés en comparaison de 7 994 (17 %) dans le groupe témoin, donnant un odds ratio de 1.06 (IC 95 % = 1.02 à 1.10 ; p = 0.001). Les patients hyponatrémiques étaient plus souvent admis en unités de soins critiques (odds ratio = 1.43 ; 1.37 à 1.5 ; p < 0.001). Leur durée d’hospitalisation était plus souvent plus prolongée (odds ratio = 1.56 ; 1.52 à 1.60 ; p < 0.001) et ils étaient admis plus souvent en soins de suite (OR = 1.38 ; 1.34 à 1.42 ; p < 0.001). Il faut noter que les patients ayant un syndrome de sécrétion inappropriée d’hormone anti-diurétique avaient une mortalité hospitalière inférieure (OR = 0.67 ; 0.56 à 0.80 ; p < 0.001) en comparaison des patients normonatrémiques appariés. Dans cette étude, l’hyponatrémie est donc associée à une augmentation du risque d’effets secondaires à court terme, augmentant la mortalité et la sévérité de la morbidité. Les taux de réadmission sont supérieurs.
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