Variole du singe : la HAS recommande de vacciner les cas contact

24/05/2022 Par Marielle Ammouche
Infectiologie
Suite la survenue des cas de Monkeypox en Europe et dans le monde (3 cas confirmés en France), la Haute Autorité de santé (HAS), saisie par le Direction générale de la Santé (DGS), s’est prononcée en faveur de la vaccination des cas contact avec un cas confirmé. Ainsi, elle recommande de vacciner avec un vaccin antivariolique de 3ème génération tout adulte dont le contact avec une personne infectée est considéré comme à risque, y compris les professionnels de santé exposés sans mesure de protection individuelle.

 

Plus précisément, les personnes à risque, et donc pour lesquelles cette vaccination est nécessaire sont :  

  • Les personnes ayant eu un contact physique direct non protégé avec la peau lésée ou les fluides biologiques d’un cas (probable ou confirmé). Cela peut être au cours de soins médicaux ou paramédicaux, de partage d’ustensiles de toilettes, de contact avec des textiles (vêtements, linges de bain, literie) ou de la vaisselle sale… 
  • Les personnes ayant eu un contact non protégé à moins de 2 mètres pendant 3 heures avec un cas probable ou confirmé. 

En cas de mesure de protection (maques FFP2 et/ou gants étanches), le risque est considéré comme négligeable. 

Cette stratégie, dite réactive, apparaît utile au regard du long délai d’incubation de la maladie (6 à 16 jours), et des données préliminaires (précliniques et provenant d’autres pays) qui sont en faveur de cette stratégie. 

Le vaccin de 3ème génération semble à la fois plus efficace et mieux toléré que ceux de 1ère et 2ème génération. Il doit être administré idéalement dans les 4 jours après le contact à risque et au maximum 14 jours plus tard avec un schéma à deux doses (ou trois doses chez les sujets immunodéprimés), espacées de 28 jours. Selon le site mesvaccins.net, seul le vaccin Imvanex, de la firme Bavarian Nordic, a une autorisation de mise sur le marché européen. Il contient une forme modifiée vivante du virus de la vaccine appelée "vaccine Ankara" apparentée au virus de la variole. 

La HAS souligne l’aspect préliminaire de ces recommandations et l’importance de disposer prochainement de données plus précises sur le mode transmission interhumaine, l’épidémie, les vaccins et les traitements. 

En outre, la HAS précise que "la stratégie vaccinale proposée s’inscrit dans une stratégie de prise en charge plus globale". Elle mentionne en particulier l’existence de "traitements antiviraux non évalués par la HAS mais disposant d’une AMM dans l’indication du Monkeypox, en particulier pour les enfants éligibles, pour lesquels le vaccin de 3e génération ne bénéficie pas d’AMM aujourd’hui."

Enfin, le Haut Conseil de la Santé publique (HCSP) devrait rendre prochainement un avis sur les mesures de protection spécifiques.  

Etes-vous favorable à l'instauration d'un service sanitaire obligatoire pour tous les jeunes médecins?

M A G

M A G

Non

Mais quelle mentalité de geôlier, que de vouloir imposer toujours plus de contraintes ! Au nom d'une "dette", largement payée, co... Lire plus

0 commentaire
3 débatteurs en ligne3 en ligne





 
Vignette
Vignette

La sélection de la rédaction

Enquête
Soirées d'intégration en médecine : le bizutage a-t-il vraiment disparu ?
02/10/2024
2
Concours pluripro
Maisons de santé
Objectif 4000 maisons de santé : les enjeux des prochaines négociations conventionnelles
07/11/2024
2
Podcast Histoire
"Elle aurait fait marcher un régiment" : écoutez l’histoire de Nicole Girard-Mangin, seule médecin française...
11/11/2024
0
Histoire
Un médecin dans les entrailles de Paris : l'étude inédite de Philippe Charlier dans les Catacombes
12/07/2024
1
Portrait
"On a parfois l’impression d’être moins écoutés que les étudiants en médecine" : les confidences du Doyen des...
23/10/2024
5
La Revue du Praticien
Addictologie
Effets de l’alcool sur la santé : le vrai du faux !
20/06/2024
2