VIH : autorisation d’un traitement en injection tous les 2 mois pour la PrEP
La Haute Autorité de santé (HAS) vient de donner un avis favorable au remboursement du cabotégravir (Apretude, ViiV Healthcare) en prophylaxie pré-exposition (PrEP) du VIH. Cet anti-retroviral s'administre en une injection à libération prolongée, tous les deux mois.
La Haute Autorité de santé (HAS) a octroyé un avis favorable au remboursement du cabotégravir (Apretude, ViiV Healthcare) en prophylaxie pré-exposition (PrEP) du VIH. La grande nouveauté de cet anti-retroviral – qui appartient à la classe des inhibiteurs de l’intégrase (INI) - est qu’il s’administre en une injection à libération prolongée, tous les deux mois, et non en comprimé quotidien.
La Commission de la transparence de la Haute autorité de santé (HAS) lui a reconnu un service médical rendu (SMR) important et une amélioration mineure du service médical rendu (ASMR IV) par rapport à l’association fixe emtricitabine / ténofovir disoproxil (Truvada), qui s’administre lui, en schéma continu.
Les études ont, en effet, démontré la supériorité du cabotégravir pour réduire l’incidence des nouvelles infections par le VIH-1 dans plusieurs populations. C’était ainsi le cas dans l’étude HPTN 083 (population hommes cisgenres et femmes transgenres) avec une réduction relative du risque de 66 % par rapport à l’association TDF/FTC. Et dans l’étude HPTN 084 (population femmes cisgenres), les résultats ont montré une réduction relative du risque de 89 % versus TDF/FTC. Le profil de tolérance a été "satisfaisant" marqué principalement par des réactions au point d’injection.
"Un plus grand nombre de personnes devraient pouvoir utiliser une PrEP"
La Commission a considéré que le besoin médical dans la PrEP, n’est que "partiellement couvert", et qu’Apretude "représente une alternative supplémentaire dans le cadre des stratégies de prévention combinée, en association à des pratiques sexuelles à moindre risque, pour réduire le risque d’infection par le VIH-1 par voie sexuelle chez les adultes et les adolescents à haut risque de contamination et pesant au moins 35 kg". Elle ajoute que ce traitement est "susceptible d’avoir un impact sur la santé publique chez les sujets à haut risque de transmission du VIH".
Un avis soutenu par les associations de patients telles que Aides et TRT-5 CHV. Pour le Pr Jean-Michel Molina, chef de Service des maladies infectieuses à l’Hôpital Saint- Louis, à l’hôpital Lariboisière et à l'université Paris Cité, "la disponibilité d’une nouvelle option de prévention de l’infection par le VIH est une excellente nouvelle pour les personnes exposées au risque de contamination par ce virus. En effet, le cabotégravir administré par voie intramusculaire tous les deux mois, a démontré son efficacité à la fois chez l’homme et la femme, pour prévenir le risque d’infection par le VIH, et vise à pallier les difficultés d’observance rencontrées avec la prise de comprimés par voie orale. Un plus grand nombre de personnes devraient ainsi pouvoir utiliser une PrEP ce qui devrait contribuer au contrôle de l’épidémie du VIH/SIDA toujours active en France".
Références :
Communiqué de ViiV Healthcare
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