
Contraceptifs contenant du désogestrel : pas d’IRM systématique du fait d’un risque "très faible" de méningiome
Une étude du groupement d’intérêt scientifique EPI-Phare (ANSM-Cnam) s’est intéressée au risque associé aux contraceptifs contenant du désogestrel. Elle démontre que le risque apparait "très faible", contrairement à ce qui a été observé précédemment pour d’autres progestatifs.

Dans le cadre de la prévention du risque de méningiome associé à certains progestatifs, une étude du groupement d’intérêt scientifique EPI-Phare (ANSM-Cnam) s’est intéressée au risque associé aux contraceptifs contenant du désogestrel. Il en ressort que le risque apparait "très faible", contrairement à ce qui a été observé précédemment pour d’autres progestatifs : chlormadinone (Lutéran et génériques), cyprotérone (Androcur et génériques), nomégestrol (Lutényl et génériques), médrogestone (Colprone) et médroxyprogestérone (Depo Provera). Le risque associé au désogestrel est présent notamment chez les femmes de plus de 45 ans ou en cas d'utilisation de plus de 5 ans.
L’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) a donc décidé de ne pas préconiser la réalisation systématique d’une IRM cérébrale pour les femmes sous désogestrel, mais uniquement dans certaines situations : à l’instauration du traitement par désogestrel, en cas d’exposition antérieure de plus d’un an à un ou plusieurs progestatifs à risque, et en cas de signes évocateurs de méningiome. Il s’agira donc pour le praticien d’évaluer le risque en vérifiant, avant toute prescription ou changement de contraception hormonale progestative, les traitements antérieurs par progestatifs utilisés par sa patiente ainsi que leur durée d’utilisation.
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Nathalie Hanseler Corréard
Oui
Retraitée depuis la Covid. Mon vécu : ayant fait des semaines de 70H (5,5 J/sem) près de BX avec 4 gardes par an, puis déménagé à ... Lire plus
En outre, même s’ils n’ont pas été étudiés précisément, l’ANSM étend ces recommandations émises pour le désogestrel 75 µg aux pilules combinées à base de désogestrel 150 µg, et à l’implant contraceptif Nexplanon.
Par ailleurs, l’agence va agir au niveau européen pour faire inscrire le risque de méningiome, dans les résumés des caractéristiques du produit (RCP) de ces médicaments et dans les notices.
Elle rappelle enfin "qu’il est important de réévaluer l’intérêt de la poursuite ou de la modification d’une contraception, régulièrement tous les ans, au regard de l’âge, des antécédents médicaux, du mode de vie, et des choix des femmes et ce jusqu’à l’âge de la ménopause".
Références :
D’après un communiqué de l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM, 20 mars)
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