Les autorités de santé françaises ont encore durci l’accès aux traitements antiépileptiques susceptibles d’entrainer des effets secondaires sur le fœtus. Cette fois-ci, les nouvelles actions sont tournées en particulier vers les futurs pères, de façon à réduire les risques potentiels de troubles neurodéveloppementaux liés à l’exposition au valproate de l’enfant à naitre. Des risques ont, en effet, été établis pour les futurs pères qui ont été exposés à ce traitement dans les trois mois précédents la conception.
Ainsi, à partir du 6 janvier prochain, la prescription initiale de valproate et de ses dérivés sera réservée aux médecins spécialistes, neurologues, psychiatres et pédiatres pour les adolescents et les hommes susceptibles d’avoir des enfants. En revanche, le renouvellement reste possible par tout médecin. En outre, l’information du patient est renforcée par la présentation obligatoire d’une "attestation d’information partagée" pour le retrait du traitement en pharmacie ; cette attestation devant être cosignée chaque année par le médecin et son patient.
Pour rappel, le valproate est contre-indiqué chez les femmes pendant la grossesse, en raison du risque de malformations congénitales (11%) et de troubles neurodéveloppementaux (jusqu’à 30 à 40%) chez l’enfant. En cas de nécessité du traitement, une attestation annuelle d’information partagée remplacera, le formulaire d’accord de soins actuellement demandé en pharmacie aux femmes et adolescentes en âge de procréer, et qui est cosigné avec le médecin spécialiste.
Et, à partir du 6 janvier, cette attestation sera aussi nécessaire pour les femmes enceintes ou en âge de procréer, mises sous carbamazépine, ou sous topiramate. Pour ce dernier traitement, utilisé contre la migraine, la prescription initiale est élargie aux médecins compétents "douleur" (en plus des neurologues).
Références :
D’après l’Agence française de sécurité des médicaments et des produits de santé (13 décembre)
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