Il avait délivré 89 faux pass sanitaires : un médecin convoqué devant l’Ordre
Près de 200 personnes ont fait le déplacement à Nantes, ce mercredi, pour soutenir un médecin convoqué devant la chambre disciplinaire du Conseil régional des Pays de la Loire de l'Ordre des médecins. Cet ancien ORL, désormais retraité, devait s’expliquer devant ses pairs sur la production de 89 faux pass sanitaires entre 2021 et 2022. La plupart de ces faux documents ont été délivrés à des patients, certains à ses proches, et six à des soignants, qui devaient pourtant respecter l’obligation vaccinale en vigueur, sous peine d’être suspendus.
Soutenu par Louis Fouché, fondateur de ReinfoCovid, l’ORL comparaissait également pour non-port du masque et prescription d’ivermectine, rapporte Le Figaro.
"Le premier faussement vacciné, ce fut moi", a indiqué le praticien de 64 ans, qui n’a pourtant pas arrêté d’exercer jusqu’à sa convocation chez les gendarmes en mai 2022 après s'être fait dénoncer. Ce dernier a confié avoir été "terrorisé par ce vaccin". "Je ne pouvais qu'enfreindre la loi. Je l'ai fait par conviction." L’ORL s’est justifié devant ses pairs en évoquant des "effets secondaires" graves du vaccin, citant entre autres le décès d'un étudiant en médecine nantais, quelques jours après avoir été vacciné avec le vaccin d’AstraZeneca.
Parmi les personnes ayant reçu un faux pass sanitaire : sa fille, qui fréquentait le milieu médical. "Jamais je ne me serais pardonné d'avoir perdu un enfant ou si ma fille était devenue stérile", a lancé le retraité, qui ne se définit pas comme un "antivax". Ce dernier a en revanche juré n'avoir jamais été rémunéré pour ces faux documents.
Jean-François Morin, le président de l'Ordre des médecins de Vendée qui a porté plainte contre l’ORL, a de son côté estimé que le médecin n’aurait pas dû continuer à exercer, compte tendu de l’obligation vaccinale qui s’imposait aux soignants. "Il a continué à travailler. Les arguments donnés ne sont pas très convaincants, il n'y a pas le respect de la loi", a-t-il déclaré.
La décision de l’Ordre devrait être rendue sous 6 à 8 semaines. Une enquête judiciaire est également en cours et pourrait aboutir à des poursuites pénales. "Je risque de la prison avec sursis, une amende et une radiation de l'Ordre des médecins", a expliqué le mis en cause.
[avec Le Figaro et France Bleu]
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