Permanence des soins : plus que 38.5% de médecins volontaires en 2021
24.472. C'est le nombre de médecins volontaires pour participer à la permanence des soins ambulatoires en 2021, sur un total de 63.231 médecins susceptibles d'y participer, d'après les résultats de l'enquête du Cnom, dévoilée ce jeudi 7 avril. Soit un taux de volontariat qui s'est élevé l'an dernier à 38.5%, "en légère baisse" par rapport à l'année 2020 (-0.8%). En 2014, pour rappel, ils étaient 67%. Cette moyenne cache de fortes disparités sur le territoire : de 6% à Paris (où les besoins sont par ailleurs couverts par SOS médecins et autres structures) à 82% dans les Vosges. Première cause de ce manque de volontaires : la baisse de la démographie médicale, qui réduit le vivier de médecins disponibles. Mais les CDOM interrogés évoquent également un "désengagement" des médecins, multifactoriel : burn out, faible activité en soirée, agrandissement des secteurs et éloignement, faible rémunération (de 50 à 200 euros le forfait d'astreinte de 4 heures…), fiscalité trop lourde… Résultats : entre 2020 et 2021, l'Ordre constate une diminution de 7,7% du nombre de territoires de PDSa en soirées, de 2,6 % durant les week-ends et jours fériés, et de 13% en nuits profondes. Seuls 23% des territoires étaient couverts en nuit profonde l'an dernier. Dans 35 départements (6 de plus qu'en 2020), il n'y a plus un seul médecin de garde après minuit. Malgré la diminution du nombre de secteurs d'année en année, "le nombre de secteurs couverts par un faible nombre de médecins effecteurs – moins de 5 ou moins de 10 – a augmenté, témoin d’une dégradation du fonctionnement de la PDSa", relève ainsi le Cnom dans son communiqué. Ainsi, 36% des territoires de PDS sont couverts par moins de 10 médecins volontaires, et 20% des territoires de PDS sont couverts par moins de 5 médecins volontaires. Côté régulation, en revanche, l'effet Covid se poursuit : l'année 2021 a été marquée par une hausse de 4.1% du nombre de médecins volontaires : 2.621 médecins installés en activité régulière (+2%) et 647 médecins retraités, salariés ou remplaçants (+13.9%). Face à l'engorgement des urgences et aux difficultés d'accès aux soins sur les territoires, de plus en plus de voix s'élèvent pour rétablir l'obligation de garde supprimée en 2003. C'est le cas notamment des candidats Eric Zemmour, Jean-Luc Mélenchon ou encore Anne Hidalgo. Emmanuel Macron entend bien, quant à lui, "inciter" les médecins à davantage y participer, sans que l'on sache comment. L'obligation a également la faveur du président de la FHF, des Français mais aussi des CDOM, qui sont 44% à avoir évoqué son rétablissement comme possible solution dans l'enquête du Cnom. De son côté, le Cnom plaide pour la mise en place conjointe de sites dédiés, l’extension de la PDSA au samedi matin, la mise en place de dispositifs de transports des patients et d’effecteurs mobiles pour les patients non-mobilisables, la création de dispositifs spécifiques aux prises en charge en Ehpad et pourquoi pas, pour l'usage de la télémédecine.
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