Des soins non programmés 7j/7, de 9 à 22 heures : un nouveau réseau de "maisons de santé et d'urgences"

10/06/2021 Par Karen Ramsay
Démographie médicale
Le groupe Santé Cie a annoncé, ce 9 juin, le lancement d'un réseau de maisons de santé et d’urgences (MSU) via sa filiale Urgencemed, et déployé pour l'heure sur la région Paca. Objectif : faire face à la désertification médicale et à l’engorgement des urgences hospitalières.

  Article initialement publié sur le site du Concours pluripro   Le sigle peut prêter à confusion mais ne vous méprenez pas. Contrairement aux maisons de santé universitaires (MSU), les MSU du groupe Santé Cie sont des maisons de santé et d’urgences visant à répondre à la désertification médicale et à l’engorgement des urgences hospitalières. Au cœur de ce dispositif visant à fluidifier le parcours de soins et le lien ville-hôpital, des médecins – majoritairement généralistes ou urgentistes – et des infirmières. C’est l’idée du groupe Santé Cie, qui annonce ce mercredi 9 juin, le lancement d’un réseau de maisons de santé et d’urgences (MSU), par le biais de sa filiale Urgencemed. Objectif : renforcer, via ces structures polyvalentes, le maillage territorial, notamment dans les territoires où les besoins en santé de proximité sont les plus criants, explique-t-il dans un communiqué publié aujourd’hui. Si pour l’heure, six MSU Urgencemed ont été inaugurées en région Provence-Alpes-Côte-d’Azur (Paca), "d’autres implantations sont programmées dans l’année en Ile-de-France, notamment à Créteil (Val-de-Marne)" et des projets sont à l’étude à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) et à Trappes (Yvelines).   Radio, échographie et scanner dans l’heure Implantées avec le soutien des hôpitaux publics voisins, ces structures se posent, au sein des territoires, en complémentarité du maillage existant, insiste Larbi Hamidi, président de Santé Cie : "Dans le cadre des parcours de soins ambulatoires que nous construisons, nous échangeons quotidiennement avec des centres hospitaliers et des praticiens sur ces questions d’accès aux soins. L’idée de lancer un réseau de MSU vient de là : il y avait un vrai besoin des patients et des professionnels de santé dans les territoires. Ce que l’on propose, c’est un modèle intermédiaire, à la charnière de la ville et de l’hôpital, qui répond à des besoins médicaux du quotidien qui n’ont pas vocation à faire l’objet d’une prise en charge hospitalière. Et on propose aux praticiens une solution clés en mains leur permettant d’assurer une prise en charge globale et sécurisée, en étroite coordination avec les acteurs locaux pour réaliser rapidement bilan biologique, soins infirmiers, radio, échographie, scanner ou IRM, voire solliciter en urgence les médecins spécialistes de nos établissements de soins partenaires pour avis si nécessaire". Ce qui convient tout particulièrement au Dr David Bounan, médecin urgentiste au Samu 13 et co-fondateur d’Urgencemed : "Par exemple, si l’on a besoin d’une radio, d’une échographie ou d’un scanner, on peut l’avoir dans l’heure !" En assurant la prise en charge de toute consultation médicale non-programmée, sans rendez-vous, tous les jours de 9h à 22h, y compris le week-end et les jours fériés, ces structures permettent, assure Santé Cie, de "soutenir les hôpitaux et les cabinets de médecine de ville".   Objectif : soutenir les hôpitaux et les cabinets de médecine de ville Les 6 MSU opérationnelles dans le Sud de la France, notamment dans plusieurs quartiers de Marseille, à Avignon et Montpellier, fonctionnent avec des médecins généralistes ou urgentistes et des infirmières sur site. Pour autant, précise Larbi Hamidi, "nous travaillons en réseau avec des laboratoires d’analyse, des centres d’examens et les services hospitaliers dans le cadre d’une prise en charge coordonnée". Les équipes peuvent également solliciter d’autres professionnels de santé si les soins nécessitent un suivi à plus long-terme, notamment au domicile. Une démarche qui "s’inscrit en complémentarité des acteurs de santé du territoire avec pour seul objectif de fluidifier le parcours de soin des patients". D’autant que les structures travaillent également en réseau avec des laboratoires d’analyse, des centres d’examens et les services hospitaliers dans le cadre d’une prise en charge coordonnée.

Pour autant, insiste Larbi Hamidi, il ne s’agit pas de proposer une offre de soins pluridisciplinaire mais de répondre davantage "à un besoin d’accès aux soins immédiat pour des urgences non vitales du quotidien, pour lesquelles les patients auraient habituellement tendance à se rendre en hôpitalMais aussi à l’absence de médecins généralistes en nombre suffisant dans certains quartiers". L’objectif de Santé Cie est de développer, à l’horizon 2023, une cinquantaine de MSU sur l’ensemble du territoire. Des structures qui, selon leurs estimations, pourront accueillir chacune environ 150 patients par jour. "Au fond, nous sommes garants d’une prise en charge vraiment globale, en ambulatoire, que les patients attendaient depuis longtemps", se réjouit David Bounan.

Les complémentaires santé doivent-elles arrêter de rembourser l'ostéopathie ?

Stéphanie Beaujouan

Stéphanie Beaujouan

Non

Je vois beaucoup d'agressivité et de contre vérités dans les réponses pour une pratique qui existe depuis 1,5 siècle . La formatio... Lire plus

7 débatteurs en ligne7 en ligne





 
Vignette
Vignette

La sélection de la rédaction

Enquête Hôpital
Pourquoi le statut de PU-PH ne fait plus rêver les médecins
14/11/2024
9
La Revue du Praticien
Diabétologie
HbA1c : attention aux pièges !
06/12/2024
0
Concours pluripro
CPTS
Les CPTS, un "échec" à 1,5 milliard d'euros, calcule un syndicat de médecins dans un rapport à charge
27/11/2024
12
Podcast Histoire
"Elle aurait fait marcher un régiment" : écoutez l’histoire de Nicole Girard-Mangin, seule médecin française...
11/11/2024
0
Histoire
Un médecin dans les entrailles de Paris : l'étude inédite de Philippe Charlier dans les Catacombes
12/07/2024
1
Portrait
"On a parfois l’impression d’être moins écoutés que les étudiants en médecine" : les confidences du Doyen des...
23/10/2024
6