Fin décembre 2020, 2 médecins sur 10 pensent avoir déjà été contaminés par le Covid-19. Une impression confirmée par un test pour plus de deux tiers d’entre eux, indique une nouvelle étude de la Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (Drees). Au cours des mois de novembre et décembre 2020, les participants au quatrième Panel d’observation des pratiques et des conditions d’exercice en médecine générale ont été interrogés sur leurs opinions pendant le deuxième confinement de la population française. Ils sont deux médecins sur 10 à penser avoir été contaminés par le Covid-19 au cours de l’année 2020, indique la Drees. Les médecins de sexe masculin et ceux exerçant dans une zone où l’intensité épidémique est élevée sont plus nombreux à penser avoir été contaminés par le virus. En particulier, près d'un homme médecin sur quatre pense avoir eu le Covid-19 contre une femme médecin sur 7.
Près d'un médecin sur deux ne se prononce pas sur son risque d’être contaminé au cours des prochaines semaines. Toutefois, les médecins généralistes craignent en moyenne beaucoup moins d’être contaminés qu’au printemps 2020. Pendant le confinement du printemps, plus de la moitié d’entre eux estimaient ainsi avoir un risque de contamination élevé dans les prochaines semaines, alors qu'ils n'étaient que 16 % en novembre-décembre à le penser. La perception du risque ne varie pas selon les caractéristiques sociodémographiques des médecins, mais elle est un peu plus importante pour ceux exerçant dans les départements où l’intensité épidémique est élevée. Plus de la moitié des médecins (6 sur 10) font confiance au gouvernement pour gérer l’épidémie. Fin décembre 2020, 53 % des médecins généralistes déclaraient avoir...
plutôt ou tout à fait confiance dans le ministère chargé de la santé pour les informer pendant l’épidémie, soit à peu près autant que durant la première vague épidémique du printemps. Ainsi les trois quarts des médecins ont jugé le reconfinement mis en place le 30 octobre comme une méthode efficace. Les mesures mise en place par le Gouvernement pour limiter la propagation de l'épidémie ont également été bien perçues par les médecins. L’obligation du port du masque à partir de 11 ans dans l’espace public est jugée efficace par 95 % des praticiens. Les avis sont plus partagés pour ce qui est du port du masque à l’école primaire.
Pour éviter que les hôpitaux soient surchargés avec l’épidémie de Covid-19, 63 % des médecins généralistes seraient tout à fait ou plutôt enclins à prendre en charge des patients nécessitant une oxygénothérapie à haut débit sans signe clinique de détresse respiratoire. Les hommes, les médecins plus âgés et ayant un volume d’activité important sont plus souvent d’accord pour prendre en charge ces patients, ce qui peut indiquer que l’expérience acquise donne confiance aux médecins pour réaliser un tel suivi. Parmi ceux qui ne sont pas d’accord a priori pour réaliser cette prise en charge, les motifs les plus souvent invoqués sont qu’ils ne disposent pas d’un environnement médical suffisant (38 % des situations) ou que cela relève d’une prise en charge hospitalière (38 %). Par ailleurs, pour assurer le suivi des patients après une hospitalisation due à la Covid-19, la moitié des médecins estiment disposer de recommandations de pratiques cliniques et thérapeutiques suffisantes.
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