En visite à l'Ifas de Nanterre, l'ex-ministre de la Santé a enchaîné les annonces sur la formation d'aide-soignants. Une mesure était particulièrement attendue : la suppression du concours d'entrée dès le mois de septembre 2020. Il s'agissait d'une des recommandations du rapport de Myriam El Khomri sur la revalorisation des métiers du grand âge, remis au Gouvernement en octobre dernier.
"Nous voulons envoyer un signal en ouvrant le plus largement possible l'accès à la formation initiale", a expliqué Agnès Buzyn qui entend lever un "frein psychologique" avec la suppression du concours. Il sera remplacé dès le mois de septembre 2020 par une sélection sur dossier, suivie d'un entretien oral. Un mécanisme transitoire sera mis en place "pour ne pas pénaliser celles et ceux qui préparent actuellement le concours", a précisé le ministère dans un communiqué. Une nouvelle formation collective La formation initiale n'est, elle aussi, pas épargnée. Elle passera de 10 à 12 mois et sera orientée vers de nouveaux enseignements : repérage des fragilités, prévention de la perte d'autonomie, raisonnement clinique en équipe pluriprofessionnelle. Agnès Buzyn a également annoncé la création d'une formation collective certifiante de 3 semaines qui sera centrée sur les besoins des personnes âgées. Par ailleurs, un fonds de 40 millions d'euros sera créé pour financer des actions de prévention contre les accidents et maladies professionnels, très présents dans ce domaine. Avant de quitter le Gouvernement, Agnès Buzyn a rappelé qu'elle présenterait cet été une loi sur le grand âge et l'autonomie. Celui-ci avait été annoncé en 2019. Sur ce point, elle a rappelé que, dans le cadre du plan "Investir pour l'hôpital", les aide-soignants exerçant en Ehpad, en unités de soins longue durée ainsi qu'en service de soins de suite et de réadaptation ou de médecine gériatrique, bénéficient d'une nouvelle prime de 100€ net par mois. Un métier en perte d'attractivité Un rapport de la Drees, publié en décembre, révèle que le nombre d'inscrits en formation d'aide-soignant est en baisse pour la deuxième année consécutive, tout comme le nombre de candidats au concours d'entrée. Aides-soignantes : de moins en moins de candidates au concours Le nombre de candidats ne cesse en effet depuis 2014 : -42%. En 2018, ils étaient 64.500 à passer les épreuves de sélection pour intégrer la formation, qui dure entre 10 et 18 mois, contre 111.100 en 2014. Ce qui a eu pour effet direct d'augmenter le taux d'admission : 41% l'année dernière contre 24% quatre années plus tôt.
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