Nommé “Asap” (Accélération et simplification de l’action publique), un projet de loi porté par le secrétaire d’État auprès du ministre de l’Action et des comptes publics, Olivier Dussopt, prévoit d’assouplir les conditions d’ouverture des plateformes de vente en ligne des médicaments sans ordonnance, révèle Le Parisien. Il a été présenté en Conseil des ministres ce mercredi 5 février. De quoi susciter l’inquiétude des pharmaciens. Si aujourd’hui, il est possible de vendre des médicaments sans ordonnance en ligne, ils doivent néanmoins être conservés dans les officines. A l’avenir, les médicaments pourraient être stockés en dehors, sur des sites distants précise RTL. “De fait, des géants du commerce en ligne pourraient donc s'associer avec une ou plusieurs officines et ainsi vendre des médicaments sur Internet”, explique la radio. Les pharmaciens demandent donc le retrait de ce texte. “Avec ce texte, on ouvre la voie à l'ubérisation de la pharmacie, témoigne le président de l’Union de syndicats de pharmaciens d’officines (USPO), Gilles Bonnefond, dans Le Parisien. Demain, si Amazon veut s'associer à un ou plusieurs pharmaciens diplômés, il pourra le faire et se lancer dans la vente en ligne de médicaments. On passe au stade de la marchandisation du médicament contre laquelle nous nous sommes toujours battus.” De l’autre côté, le ministère assure au journal que la plateforme sera “rattachée à la licence d’une officine et placée sous le contrôle du pharmacien”, mais précise que cet assouplissement de la réglementation est “une condition nécessaire au développement de la vente en ligne, notamment dans les zones urbaines où le foncier est plus rare et cher”. "Cela doit rester à la main des pharmaciens d'officine et je ferai tout pour les rassurer", a assuré Agnès Buzyn sur le plateau de BFMTV, ce mercredi, tout en insistant sur la nécessité du rôle de pharmacien dans le conseil des patients.
Vente en ligne des médicaments : faire évoluer le cadre ne veut pas dire traiter les médicaments comme n’importe quel autre produit. Leur vente restera à la main des pharmaciens d’officines ; ils ont un rôle essentiel de conseil auprès des Français et dans tout le territoire. pic.twitter.com/8y0N35ItY5
— Agnès Buzyn (@agnesbuzyn) February 5, 2020
[avec Le Parisien et RTL]
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