Droits des femmes : l'AP-HP s'engage à remplacer les congés maternité des infirmières
Jusqu'ici, le remplacement des congés maternité était laissé à la discrétion de chaque hôpital. En cas de grossesses simultanées, les effectifs sont souvent réduits.
A l'occasion de la journée internationale de lutte pour les droits des femmes, ce vendredi 8 mars, l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris s'est engagée à prendre "une mesure concrète en faveur de l'égalité". L'institution remplacera "beaucoup plus systématiquement les congés maternité des infirmières et des professionnelles exerçant des 'métiers en tension' (infirmières spécialisées, manipulatrices en électroradiologie médicale, masseuses-kinésithérapeutes…)", a-t-elle annoncé dans un communiqué. Jusqu’à présent, aucune règle n’avait été fixée en matière d’organisation des remplacements de congés maternité. Chaque hôpital composait avec les moyens disponibles. Conséquence : en cas de congés maternité simultanés, un certain nombre de postes n'étaient pas remplacés, "entraînant des situations de tension importantes dans les équipes".
"Les remplacements des congés maternité seront effectués prioritairement par les équipes de suppléance, dont les effectifs seront renforcés", s'engage l'AP-HP. Le conseil de surveillance l'AP-HP a également voté le 15 février dernier la création d'un groupe de travail sur l'égalité professionnelle afin d'établir un diagnostic et de le comparer avec les données nationales du Haut Conseil à l'égalité. "Ces indicateurs nationaux sont parlants puisqu’ils indiquent par exemple que si 52% des médecins hospitaliers sont des femmes, seulement 19% sont professeurs des Universités - praticiens hospitaliers (PU-PH), ils indiquent aussi que le taux de primo nominations de femmes sur les emplois fonctionnels de directeur d’hôpital atteint 26% alors que ce type d’emploi représente 77% des nominations dans la fonction publique hospitalière en 2016", relève l'AP-HP. "A l’issue du premier semestre 2019, une série de mesures visant à assurer un égal traitement et une égalité réelle entre les femmes et les hommes sera proposée, poursuit l'institution. D’ores et déjà le nouveau règlement intérieur de l’AP-HP prévoit la parité comme objectif à atteindre pour la direction des futurs départements médico-universitaires."
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