Une proposition de loi, adoptée en commission des Affaires sociales de l'Assemblée, vise à autoriser quelques 1000 praticiens diplômés hors de l'UE à continuer à exercer au-delà du 31 décembre.
"Halte à la précarité des médecins étrangers", scandaient le 15 novembre une centaine de praticiens diplômés hors de l'UE sous les fenêtres du ministère de la Santé. 4 000 à 5 000 médecins étrangers, principalement originaires du Maghreb, exercent actuellement dans les hôpitaux publics sous le statut de Faisant fonction d'interne ou de praticiens attachés associés pour de faibles rémunération et sans aucune perspective d'évolution. Jusque fin 2016, des mesures dérogatoires permettaient à ceux arrivés en France avant août 2010 de valider leur diplôme en passant un examen au terme de trois années d'exercice. Mais environ 1 000 d'entre eux, qui n'ont pas obtenu cet examen, devraient théoriquement être interdits d'exercer à compter du 1er janvier 2019. "Afin de ne pas fragiliser brutalement la continuité de fonctionnement de certains établissements, qui dépend dans certains territoires en partie de ces praticiens", une proposition de loi déposée par le député LREM et médecin généraliste Julien Borowczyk vise à les autoriser à exercer jusqu'au 31 décembre 2020. "Ce délai de deux ans devrait permettre de construire un dispositif pérenne et de proposer des mesures destinées à améliorer l’intégration des praticiens à diplôme hors union européenne dans le système de santé", explique le député dans l'exposé des motifs. Le texte a été adopté hier en commission des affaires sociales de l'Assemblée. Mais pour le président du syndicat des Padhue, cela ne fait que "prolonger la précarité", et ne résout pas la situation de quelque 3 000 médecins recrutés depuis l'été 2010. La loi de santé qui sera examinée au printemps, qui supprime notamment le numerus clausus, la Paces et les ECN, devrait également aborder cette problématique. [Avec AFP]
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