A l'occasion de la journée internationale du sida, le 1er décembre, et dans le cadre plus général de la politique de prévention, Agnès Buzyn a annoncé la prise en charge par l'assurance maladie de préservatifs prescrits sur ordonnance dès le 10 décembre prochain.
Cette prise en charge par l’Assurance maladie concerne les femmes comme les hommes, précise le ministère de la Santé, dans un communiqué. La délivrance, sous forme de boîtes de 6, 12 ou 24 préservatifs, s’effectuera en officine, sur présentation d’une prescription d’un médecin ou d’une sage-femme. La marque concernée est Eden, du laboratoire français Majorelle, qui avait demandé et obtenu en juin un avis favorable de la Haute autorité de santé, jugeant que le service rendu par ses préservatifs masculins pouvait justifier un remboursement par l'Assurance maladie. "Mesure de prévention et priorité du gouvernement [cette disposition] permet de renforcer la lutte contre les maladies sexuellement transmissibles. Les infections sexuellement transmissibles (IST) représentent un problème majeur de santé publique en France, notamment les principales IST : infection à VIH/Sida, hépatites virales B et C, syphilis, gonococcie, infections à chlamydia", ajoute le texte.
Le ministère rappelle quelle est la palette d'outils de prévention mise en œuvre pour lutter contre le sida et les MST : le dépistage, le traitement du VIH comme prévention (une charge virale indétectable signifie l’absence de risque de transmission), la prophylaxie pré exposition (PrEP) par toutes les personnes concernées, le traitement post-exposition (TPE), et le préservatif qui reste l’outil de base de la prévention. Récemment, une étude Smerep/Opinion Way mettait en lumière les comportements inquiétants des étudiants et des lycéens vis-à-vis de la prévention des MST et du sida dont ils minimisent le risque tout en véhiculant de fausses croyances. L'étude annuelle de la sécurité sociale étudiante, démontre ainsi qu'un étudiant sur deux seulement utilise un préservatif à chaque rapport sexuel, contre 8 sur 10 pour les lycéens. Plus inquiétant encore, 37 % des étudiants reconnaissent ne pas utiliser de préservatif lorsque leur partenaire prend la pilule "ce qui conduit à penser qu'ils réduisent le préservatif à l'unique rôle de moyen de contraception", s'inquiète la Smerep.
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