Lyme : un courrier de l'Ordre des médecins de l'Ain crée la polémique

12/11/2018 Par Sandy Bonin
Santé publique

La Haute autorité de santé (HAS) a "déploré" vendredi une lettre du conseil départemental de l'ordre des médecins de l'Ain au sujet du diagnostic de la maladie de Lyme. La lettre avait provoqué la colère des associations.

  "La HAS déplore l'initiative du conseil départemental de l'ordre des médecins de l'Ain", a-t-elle indiqué dans un communiqué. "Son courrier adressé à l'ensemble des médecins du département ajoute de la confusion dans l'esprit des praticiens" et entraîne "une perte de chance" pour les patients, a-t-elle ajouté.  

Une reconnaissance de fait de la forme chronique de la maladie

  Dans ses recommandations publiées le 20 juin dernier, la HAS a reconnu l'existence d'un(e) "symptomatologie/syndrome persistant(e) polymorphe après possible piqûre de tique" (SPPT). Cette appellation très large désigne la "situation de patients qui ont pu être exposés aux tiques et qui présentent des signes cliniques polymorphes, persistants et non expliqués, pouvant être invalidants".

Ces termes ont été critiqués en juillet par l'Académie de médecine qui y a vu une reconnaissance de fait de la forme chronique de la maladie, "sans la moindre preuve". Le Collège national des généralistes enseignants (CNGE) a également dénoncé ces recommandations en demandant aux médecins de ne pas en tenir compte. Dans un courrier daté du 20 septembre, le conseil de l'Ordre des médecins de l'Ain a rappelé la position de ces deux instances. Le conseil départemental a également mis en garde contre "des diagnostics erronés de maladie de Lyme, favorisant des retards de diagnostic, notamment dans le domaine neuro-psychiatrique". "Il n'existe AUCUN diplôme (...) permettant à un médecin de se prévaloir médecin spécialiste de la maladie de Lyme", ajoute la lettre, révélée cette semaine par l'association ChroniLyme. Cette association s'est insurgée contre cette lettre en l'accusant d'entraîner une "perte de chance" pour les malades. [Avec AFP]

Limiter la durée de remplacement peut-il favoriser l'installation des médecins ?

François Pl

François Pl

Non

Toute "tracasserie administrative" ajoutée ne fera que dissuader de s'installer dans les zones peu desservies (et moins rentables)... Lire plus

0 commentaire
3 débatteurs en ligne3 en ligne





 
Vignette
Vignette

La sélection de la rédaction

Histoire
Un médecin dans les entrailles de Paris : l'étude inédite de Philippe Charlier dans les Catacombes
12/07/2024
1
Enquête
Abandon des études de médecine : enquête sur un grand "gâchis"
05/09/2024
15
"Dans cette vallée, le médicobus ne remplace pas le médecin traitant" mais assure "la continuité des soins"
17/09/2024
2
La Revue du Praticien
Addictologie
Effets de l’alcool sur la santé : le vrai du faux !
20/06/2024
2
Podcast Vie de famille
Le "pas de côté" d'un éminent cardiologue pour comprendre le cheminement de son fils apprenti chamane
17/05/2024
0
Rémunération
"Les pouvoirs publics n'ont plus le choix" : les centres de santé inquiets de l'avenir de leur modèle...
07/05/2024
5