Une patiente de 102 ans hospitalisée dans un service de long séjour à Paris a été priée de quitter l'établissement. La vieille dame demandait qu'on l'aide à mettre fin à ses jours en Belgique. La structure hospitalière n'a pas souhaité être associée à sa démarche.
Depuis quelques mois, Fernande B. exprimait clairement son souhait de ne plus vouloir vivre. Depuis l’été, de nouveaux problèmes de santé lui ont valu d’être hospitalisée à Paris dans un service de long séjour. "Et là, elle nous l’a redit, qu’elle ne voulait plus de cette vie-là, il fallait que cela se termine", explique son fils, médecin généraliste à Libération. "On savait bien que c’était interdit en France. Une de mes filles qui vit en Belgique s’est renseignée, a pris contact avec un médecin à Namur. C’était le 31 août. On a pris contact avec son équipe, puis la demande de ma mère a été validée par un collège de trois médecins. Ensuite, il y a un mois de délai", ajoute-t-il. Fernande et ses proches en discutent entre eux, dans le service. "Le chef de service n’a pas paru choqué, a même tout à fait compris", se souvient le fils de Fernande. Mais quelques jours plus tard il envoie un SMS à la famille : "Bonsoir, j’ai bien vu votre mère… Cet après-midi, nous avons eu la réunion avec le comité d’éthique, l’équipe est en difficulté par rapport au sens à donner à la prise en soins jusqu’à mi-octobre [date de l’euthanasie, ndlr]. Impossible de faire comme si de rien n’était. Il apparaît nécessaire de vous rencontrer, vous les enfants." Lors de la rencontre le chef de service explique à la famille qu’avant de partir en Belgique, il n’était pas possible que leur mère reste dans le service. L’équipe ne voulait pas se sentir engagée dans une démarche d’euthanasie. Finalement une place dans un service de soins palliatif a été trouvée pour Fernande. Depuis, elle s'est rendue en Belgique et a pu être euthanasiée. [Avec Liberation.fr]
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