Rembourser le test HPV de 35 euros est "indispensable" dans la prévention du cancer du col
De nouvelles recommandations pour la prise en charge des frottis anormaux (anomalies de cellules ou cellules d'allure indéterminée) ont été publiées en janvier 2017 par l'Institut national du cancer (INCa) avec le soutien de la Société française de colposcopie et pathologie cervico-vaginale (SFCPCV). "Dix-huit mois après leur publication, l'Assurance maladie ne les a pas prises en compte dans les remboursements, écartant la majeure partie des femmes de notre pays d'un dépistage optimal", s'insurgent les spécialistes de la société savante. Le test HPV (35 euros), "indispensable" dans le cas de figure pris en compte dans les nouvelles recommandations, reste à la charge de la femme, déplore le Dr Bernard Huynh gynécologue-obstétricien, trésorier de la SFCPCV. Et "si elles n'ont pas d'argent elles ne peuvent pas se le payer, ce n'est pas normal", ajoute-t-il. Le test n'est remboursé que pour les cas prévus par les anciennes recommandations, mais ne prend pas en compte les nouvelles. "Cette absence de mise à jour du remboursement empêche les plus défavorisées d'accéder au progrès", accuse le Dr Huynh. Le cancer du col touche près de 3.000 femmes et cause environ 1.100 décès chaque année en France. [Avec AFP]
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