eu ce qu’il faut, merci !
D’où une salve d’annonces dites sociales, censées rassurer. Et un grand discours devant la Mutualité française, lyrique, empathique mais où les informations concrètes furent minoritaires. Plaidoyer qui doit néanmoins servir d’étoile du berger aux électeurs, désorientés par les précédents coups de barre itératifs à droite. Et le président a pu présenter comme un trophée et la mise en place prochaine de la télémédecine, et les accords conclus autour du zéro reste à charge pour les frais de lunettes et prothèses dentaires et auditives d’ici 2020. "Un vrai gain de pouvoir d’achat", s’est-il justement félicité. Pour l’avenir, figurent dans les projets présidentiels une future loi sur la réforme de notre système de retraite "garantissant la pérennité du système par répartition" en 2019, une loi sur la prise en charge de la dépendance "prenant en compte la souffrance des aidants, en donnant un statut aux solidarités familiales" notamment, fin 2019. Et, d’ici l’été, la très attendue future loi sur la réforme de notre système de santé, qui doit redonner un ballon d’oxygène à l’hôpital, tout en harmonisant les relations entre la ville et l’hôpital. À l’évidence, Emmanuel Macron tient son programme. Mais en off, son entourage reconnaît une sous-estimation de la situation de détresse de l’hôpital, que le gouvernement a pris en pleine figure en arrivant. Femme du sérail, Agnès Buzyn devra répondre aux attentes, pour certaines inattendues, mais immenses. Pour cette praticienne qui s’est révélée grande politique, le prochain rendez-vous de l’été sera décisif. Ça passe ou ça casse, sans droit à l’erreur.
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