Deux internes en médecine condamnés après la violente agression d'un SDF devant l'hôpital Limoges
Deux internes en médecine ont été jugés, mardi 26 novembre, après la violente agression d'une personne sans-abri en juillet dernier devant le CHU de Limoges. L'auteur des coups a été condamné à six mois de prison avec sursis.
L'affaire remonte à l'été dernier. Deux internes en médecine étaient mis en examen après la violente agression, début juillet, d'une personne sans domicile fixe devant le CHU de Limoges. Une enquête interne avait, par ailleurs, été lancée par la direction générale de l'hôpital. Mardi 26 novembre, les deux carabins étaient convoqués devant le tribunal correctionnel de Limoges. Ils ont été jugés pour des faits de violence et de non-assistance à personne en danger.
L'audience a permis d'éclaircir les faits, qui se sont déroulés dans la nuit du 5 au 6 juillet 2024. Alors que les deux jeunes hommes sortaient d'une soirée alcoolisée et attendaient un taxi, un sans-abri leur a demandé une cigarette devant le CHU, rapporte France 3 Nouvelle-Aquitaine.
Les carabins ont répondu négativement à la demande du sans-domicile fixe, qui a commencé à insulter l'un des deux internes. Ces propos ont énervé le carabin, qui s'est alors déchainé sur la victime âgée de 54 ans : il lui a asséné 27 coups de poing et des coups de pied, "comme l'attestent les images de vidéo surveillance de l'hôpital", détaillent nos confrères.
Six mois de prison avec sursis
Le sans-domicile fixe a, par la suite, été laissé inconscient au sol, avant d'être pris en charge par les agents de sécurité du CHU et soigné aux urgences de l'établissement. Il a reçu cinq jours d'ITT.
Les deux apprentis médecins ont, eux, gardé le silence suite à cette agression. Selon l'enquête de police, ils ont montré peu de remords dans les jours suivant les faits.
Ce mardi, l'auteur des coups, qui est interne en chirurgie, a donc été condamné à six mois de prison avec sursis et à 105 heures de travaux d'intérêt général par le tribunal correctionnel. Son ami a été a écopé de 3000 euros d'amende, dont 2000 avec sursis, pour non-assistance à personne en danger.
Contactée par France 3 Nouvelle-Aquitaine, la direction du CHU de Limoges a confirmé qu'une enquête interne avait été diligentée à la suite des faits, et que les deux étudiants " pourront faire l’objet de sanctions administratives individuelles, lorsque le CHU aura pris connaissance du détail des décisions, la procédure administrative étant complémentaire de la procédure judiciaire."
[avec France 3 Nouvelle-Aquitaine et le Populaire du Centre]
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