Une enquête du Syndicat national des PH anesthésistes élargi (SNPHAR) révèle les conditions de travail dégradées du secteur public. Près de la moitié des jeunes anesthésistes-réanimateurs (AR) envisageraient d'ailleurs de partir dans le secteur privé.
Plus de la moitié (55%) des AR ont l'impression de prendre des risques compromettant la sécurité anesthésique. C'est l'un des enseignements de l'enquête conduite en novembre dernier par le SNPHAR auprès de 910 PH-AR. L'enquête, portant sur leurs conditions de travail, révèle notamment que 75% d'entre eux font du temps additionnel et que près de la moitié (48%) exercent plus de 48 heures par semaine. La faute à la pénurie de spécialistes : 78% des PH-AR exercent dans des services en sous-effectifs. Conséquence : 61% des répondants ne supervisent pas les internes, dont un tiers quotidiennement, et 43% leur font faire les consultations pré-anesthésiques… sans relire les conclusions, pour 65% d'entre eux. Les jeunes PH (30 à 39 ans) sont 48% à envisager d'aller travailler dans le secteur en privé. Dénonçant "les dérives induites par la pénurie" d'anesthésistes à l'hôpital public, le SNPHAR demande aux tutelles de prendre les mesures qui s'imposent pour "préserver la sécurité des patients et l'attractivité du métier", notamment un nombre de postes d'internes en accord avec les besoins de la population et une réflexion sur la rémunération.
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