Deux cent médecins* ou responsables hospitaliers lancent, dans Le Parisien, un appel en faveur de la vaccination obligatoire pour 11 pathologies souhaitée par la ministre de la Santé, Agnès Buzyn.
Agnès Buzyn avait annoncé le 16 juin réfléchir à "rendre obligatoire pour une durée limitée les onze vaccins destinés aux enfants". "La vaccination n'est pas seulement un choix personnel n'ayant de bénéfices que pour la personne vaccinée" mais "elle vise la protection de la population, en particulier enfants, personnes âgées ou fragiles", écrivent les professionnels de la santé parmi lesquels se trouvent François Chast, chef de la pharmacie clinique Hôtel-Dieu ou encore François Bricaire, chef du service Maladies infectieuses et tropicales de l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière ou encore Jean-François Mattei, généticien et ancien ministre de la santé. "On se vaccine aussi pour les autres" souligne André Grimaldi, chef du service de diabétologie à la Pitié-Salpêtrière, alors que le texte qu'il signe avec d'autres rappelle que "la vaccination systématique a permis d'éradiquer des maladies, telle la variole", en regrettant que "la réduction du taux de couverture vaccinale de la population a entraîné la recrudescence de certaines maladies comme la rougeole". "Nous sommes atterrés de voir que 41% des Français disent se méfier de la vaccination", indique dans les colonnes du quotidien François Chast. "Il est urgent de combattre les discours des lobbys antiscientifiques et antivaccination qui jouent sur la peur Ils ne démontrent rien et s'appuient sur quelques très rares effets secondaires pour discréditer les vaccins qui sauvent des millions de vies", s'est-il insurgé. *On retrouve parmi ces signataires de grands noms de la médecine, comme les professeurs François Chast (chef de la pharmacie clinique, Hôtel-Dieu), François Bricaire (chef du service des maladies infectieuses à la Pitié-Salpêtrière), Didier Sicard (ancien président du Comité d'éthique), André Grimaldi (chef du service de diabétologie à la Pitié-Salpêtrière), Dominique Maraninchi (cancérologue à l'Institut Paoli-Calmettes à Marseille et ancien directeur de l'Agence nationale de la sécurité du médicament), René Frydman (chef de service en gynécologie-obstétrique à Antoine-Béclère à Clamart), Israël Nisand (gynécologue-obstétricien aux hôpitaux de Strasbourg), et même Jean-François Mattei (généticien et ancien ministre de la Santé). [Avec leparisien.fr et AFP]
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