Docétaxel : les pratiques médicales dans le viseur

28/04/2017 Par Aveline Marques
Médicaments

L'enquête de pharmacovigilance, que Le Monde a pu consulter, met hors de cause l'anticancéreux princeps et ses génériques.

Depuis la commercialisation du docétaxel en 1996, 48 patientes traitées pour un cancer du sein sont décédées suite à une entérocolite ou à un choc septique. Mais l'anticancéreux, utilisé comme adjuvant à la chirurgie pour éviter les récidives, serait hors de cause. Les résultats de l’enquête de pharmacovigilance conduite en France, présentés à l’ANSM le 28 mars puis à l’Agence européenne du médicament début avril, ne mettent en évidence "aucun signal spécifique à une spécialité (princeps ou génériques) ou a une indication". Les contrôles de qualité sur les matières premières et les produits finis impliqués dans des effets indésirables mortels n’ont relevé aucune différence de qualité pharmaceutique entre les différentes formes de docétaxel présentes sur le marché français, ni avec le lot actuellement commercialisé. La piste des pratiques médicales (médicaments associés, doses utilisées…) est donc à explorer. Mais pour les cancérologues, l'application stricte de protocoles validés scientifiquement laisse peu de place à l'improvisation. La réunion prévue ce vendredi 28 avril entre l'ANSM, l'Inca et les représentants des oncologues pourrait aboutir à une remise en cause de la recommandation d'éviter le docétaxel, et de le remplacer par le paclitaxel. Le rapport bénéfices-risques de ce dernier serait en effet moindre et son utilisation est plus contraignante : au lieu de venir une fois toutes les trois semaines en hôpital de jour, les patientes doivent se présenter chaque semaine. A ce jour, le signal d’alerte n’a été observé qu’en France. Les autres agences en Europe n’ont pas recensé d’accroissement du nombre d’effets indésirables. [avec lemonde.fr]

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Michel Lemariey-Barraud

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