Au total, 1251 patients atteints de dermatite atopique ont répondu à l'enquête, et 796 patients ont été finalement inclus dans l'étude. Les résultats soulignent les insuffisances dans la prise en charge, et en particulier l’importance de l’errance thérapeutique associée à cette pathologie. Ainsi, 63 % des patients ont connu une période d'errance avant de trouver un traitement qui leur convient ; et cette errance a duré plusieurs mois dans certains cas (47,5%) voire plusieurs années (33,2% des cas). Le traitement adéquat a été prescrit par un dermatologue dans 54,3% des cas, ou un médecin généraliste (36,4% des cas). Enfin, parmi les patients ayant consulté un dermatologue en milieu hospitalier, 50% ont été orientés par un médecin généraliste, et 25,8% par un dermatologue libéral. Une journée de sensibilisation A l’occasion de la 9ème Journée national de l’eczéma (3 juin), l’Association française de l’eczéma, à l’origine de cette journée de sensibilisation et d’information, souligne de poids majeur de cette pathologie sur les patients et leur entourage, tant physiquement que psychologiquement. "Tout est réfléchi en fonction de l’eczéma ! Maladie visible et affichante, victime de nombreux préjugés, l’eczéma rythme la vie des patients qui doivent hydrater leur peau quotidiennement, suivre leurs traitements anti-inflammatoires en cas de crise, gérer au mieux les poussées récurrentes et adapter chaque jour leurs activités en fonction de l’état de leur peau."
La campagne de cette année encourage à lutter contre le découragement, - qui concerne 13% des malades - et l’isolement. « Avec le temps, à force de 'composer' en fonction de l’eczéma (qui finit toujours par revenir), de s’interdire de nombreuses choses et de se sentir incompris (et parfois coupable), trop de patients et de familles désemparés se découragent et s’enfoncent dans la maladie et l’isolement », alerte l’association. Plus de 2,5 millions de Français de tous les âges sont touchés par l’eczéma.
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