Une équipe canadienne a donc comparé la tolérance au glucose des femmes traitées pour diabète gestationnel et des femmes non traitées pour diabète gestationnel. L’analyse métabolique a été faite 3 mois et 1 an après la grossesse chez 599 femmes qui ont été séparées en 5 groupes en fonction de la tolérance au glucose au cours de la grossesse. Le groupe 1 était le groupe avec une tolérance au glucose normale pendant la grossesse, le groupe 2 avait un test de charge au glucose anormal mais une hyperglycémie provoquée orale normale, le groupe 3 avait une intolérance au glucose pendant la grossesse, le groupe 4 avait un diabète gestationnel non traité mais peu sévère et le groupe 5 avait un diabète gestationnel traité et sévère. Le poids corporel a augmenté de manière progressive dans les groupes 1 à 4 avant de diminuer de manière nette dans le groupe du diabète gestationnel traité (p < 0.0001). Au contraire, à 3 et 12 mois, la sensibilité à l’insuline et la fonction β cellulaire ont diminué progressivement dans les 5 groupes, en miroir de l’augmentation de la glycémie à jeun et de la glycémie à 2 heures (p < 0.0001). De même, la prévalence du diabète et du pré-diabète à 12 mois a augmenté de manière progressive entre les groupes 1 et 5 (2.8 %, 9.6 %, 13.5 %, 21.5 % et 32.6 % respectivement, p < 0.0001). En conclusion, traiter le diabète gestationnel réduit le poids de naissance mais ne change pas l’association entre la glycémie pendant la grossesse et le diagnostic de pré-diabète ou de diabète maternel après la grossesse.
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