Diabète de type 1 : vers un test prédictif pour les enfants à risque ?
Une étude suggère qu’un test de dépistage des anticorps anti- ilots de Langerhans pourrait constituer un test diagnostique prédictif de la survenue d’un diabète de type 1 chez un enfant à risque. L’existence d’un diagnostic précoce du diabète de type 1 (DT1) chez les enfants pourrait être utile car cela permettrait de prévenir des acido-cétoses qui constituent fréquemment le mode de révélation de ce type de diabète. Cela permettrait aussi l’éducation du patient et de l’entourage. En outre, cela pourrait favoriser le recrutement de patients pour la recherche sur des pistes préventives. La recherche des anticorps anti-îlots de Langerhans est déjà effectuée pour confirmer un DT1 en cas de doute sur l’étiologie du diabète ou pour le diagnostic de la phase pré-diabétique pour les enfants à risque (enfant ou fratrie d’un diabétique de type 1). Cependant, les modalités précises les plus efficaces, et l’intérêt de ce dépistage pour permettre un dépistage encore plus précocement ne sont pas établies. C’est pourquoi une équipe de chercheurs internationale a voulu étudier l’intérêt des auto-anticorps anti-îlots efficace en fonction des différents âges, pour savoir s’ils pourraient prédire le diabète de type 1 chez les adolescents âgés de 10 à 18 ans présentant un risque accru de développer cette maladie. Pour cela, il se sont basés sur des données issues d'études prospectives menées en Finlande (l'étude Diabetes Prediction and Prevention), en Allemagne (l'étude BABYDIAB) et aux États-Unis (Diabetes Autoimmunity Study in the Young and the Diabetes Evaluation in Washington study). Au total 8 682 enfants présentant un risque accru de DT1 ont été inclus dans cette analyse. Parmi eux, 1 890 ont été suivis jusqu'à l'âge de 18 ans ou jusqu’à la survenue un DT1 entre 10 et 18 ans. Le suivi médian a été de 18,3 ans, au cours duquel les participants ont bénéficié d’au moins un dosage d’anticorps anti-ilots de Langerhans. Sur les 1 890 enfants pris en compte, 442 (23,4%) étaient positifs pour au moins un auto-anticorps anti-îlot, et 262 (13,9%) ont développé un diabète de type 1. Le délai médian entre le dernier prélèvement pré-diagnostique et le diagnostic clinique de diabète était de 0,3 ans chez les 227 participants ayant des auto-anticorps positifs ; il était beaucoup plus long, de 6,8 ans, pour les 35 enfants ayant des anticorps négatifs et ayant finalement quand même développé un diabète. Les auteurs ont alors montré qu’un dépistage par ces auto - anticorps était « très efficace » pour prédire la survenue du diabète. Ils ont pu calculer que lorsqu’un prédépistage unique était réalisé à l'âge de 10 ans, sa sensibilité était alors de 90 % pour la survenue d’un diabète de type 1, avec une valeur prédictive positive de 66 %. Et lorsque ce dépistage était réalisé à deux âges (10 ans et 14 ans), la sensibilité s’élevait légèrement, à 93 %, mais au dépend de sa valeur prédictive positive à 55 %.
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