Violences faites aux femmes : un nouvel outil pour aider au repérage en consultation
Pour la HAS, les praticiens doivent être encouragés à "questionner systématiquement toutes leurs patientes sur l’existence de violences conjugales, actuelles ou passées", donc même en l’absence de signes d’alerte. Cependant, ce dépistage systématique, bien que recommandé depuis 2019, est peu appliqué. Ainsi, selon une enquête récente de BVA pour la HAS, seulement 3% des femmes ayant consulté un médecin généraliste au cours des 18 derniers mois se rappellent avoir été interrogées sur ce sujet. Les obstacles à son application sont liés à la méconnaissance de la recommandation, au manque de formation (ampleur du problème, phénomène d’emprise…), à la crainte de dégrader la relation avec la patiente, à un sentiment d’impuissance… C’est pourquoi, avec l’appui de l’Assurance maladie, la HAS a mis au point un nouvel outil, qui se présente sous la forme d’un document synthétique. L’objectif est de "normaliser le sujet chez les professionnels de premier recours", de façon à prendre en charge les femmes victimes de violences le plus précocement possible pour assurer leur protection. Cet outil présente, dans un format court et pratique, les réponses aux questions que peuvent se poser les praticiens sur ce sujet (Pourquoi dépister ? Quand et comment dépister ? Que faire en cas de violences ?), ainsi que des conseils pour l’accompagnement des victimes. Une étude randomisée menée auprès de plus de 1100 médecins généralistes volontaires a permis de tester cet outil. Les résultats ont montré que dans le groupe des médecins bénéficiant d’outils, il y avait une augmentation du nombre de femmes questionnées de 76% soit deux femmes de plus questionnées chaque semaine.
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