Pims liés au Covid : une augmentation des cas, mais des données cliniques rassurantes
Ainsi, selon les dernières données de Santé publique France, publiées le 27 janvier, 932 cas de Pims, dont 849 en lien avec la Covid-19, ont été dénombrés (84% de lien confirmé, 3% de probable et 4% de possible). Ils concernaient plus souvent des garçons (60%). Et l’âge médian des cas était de 7 ans (25% des cas avaient ≤ 4 ans et 75% ≤ 11 ans). L’incidence cumulée sur la période a été calculée à 5,9 cas pour 100 000 habitants dans la population des moins de 18 ans. L’évolution au cours de la période a été marquée par un pic en mai 2020, suivi d’une diminution importante au cours de l’été 2020, avant une nouvelle augmentation au cours de l’automne et l’hiver 2020/21 avec un pic la dernière semaine de novembre 2020. Le nombre de cas hebdomadaire est ensuite resté assez stable, oscillant entre 9 et 15 cas jusqu’à fin mai 2021, avant d’observer, de nouveau, une diminution des cas au cours de l’été et une réascension avec un pic mi-septembre. En outre, « depuis la semaine 49 de 2021 et surtout au cours de ces 3 premières semaines de 2022, on observe une très nette augmentation du nombre des cas de Pims. L’amplitude de la vague actuelle pourrait s’avérer supérieure à celle de la vague antérieure (liée uniquement à la circulation du variant Delta), avec remplacement progressif du variant Delta par le variant Omicron parmi les cas de Covid-19 » souligne Santé publique France. Les régions les plus touchées sont l’Île-de-France (328 cas, 35%), la Provence-Alpes-Côte d’Azur (134 cas, 14%), l’Auvergne-Rhône-Alpes (114 cas, 12%),l’ Occitanie (65 cas, 7%)le , Grand Est (64 cas, 7%) et la Nouvelle Aquitaine (42 cas, 5%). Si les Pims restent rares, ils s’accompagnent souvent d’une myocardite, retrouvée dans 66% des cas pour lesquels le lien avec le Covid-19 était possible, probable ou confirmé (13% quand le lien n’était pas établi). Un séjour en réanimation a été nécessaire pour 353 enfants (42%) et en unité de soins continus pour 250 (29%). Le délai de survenue du Pims était en général de quatre à cinq semaines après l’infection par le Sars-CoV-2. L’évolution semble favorable et « les données de la littérature montrent que très peu de séquelles sont observées lors des suivis des cas de PIMS à 6 mois » affirme Santé publique France. En outre, ce tableau clinique pourrait évoluer avec Omicron : « il n’est pas exclu que les formes cliniques des Pims liés au variant Omicron se révèlent moins sévères ».
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