L'étude a été menée par l'université de Southampton sur 101 patients traités dans 9 hôpitaux britanniques du 30 mars au 27 mai. Les résultats préliminaires de cet essai en double aveugle contrôlé versus placebo viennent d’être dévoilés par le laboratoire Synairgen. Ils montrent que les patients qui ont reçu ce traitement inhalé, à base d’interféron bêta, une protéine naturelle qui intervient dans la réponse de l'organisme contre les virus, ont 79% de risques en moins de développer une forme sévère en comparaison avec les patients recevant un placebo. Et leurs chances de récupération sont deux fois plus élevées, souligne le fabricant. "De plus, le SNG001 a considérablement réduit l'essoufflement, l'un des principaux symptômes du COVID-19 sévère", précise le communiqué.
Trois sujets (6%) sont décédés après avoir été randomisés pour recevoir un placebo. Il n'y a eu aucun décès parmi les sujets traités par SNG001.
L'étude a été réalisée sur un échantillon relativement réduit de patients et sa publication n'a pas fait l'objet d'une évaluation par un comité de lecture mais selon le directeur général de Synairgen, Richard Marsden, il pourrait s'agir d'une "avancée majeure".
"Les résultats confirment notre conviction que l'interféron bêta (...) présente un potentiel énorme comme traitement par inhalation pour restaurer la réponse immunitaire des poumons, en améliorant la protection, en accélérant la récupération et en contrant l'impact du virus SARS-CoV-2", a déclaré dans un communiqué le Pr Tom Wilkinson, professeur de médecine respiratoire à l'université de Southampton, qui a dirigé l'essai.
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