Le virus Ebola serait-il en passe d’être vaincu ? Alors que l’AFP annonçait le 3 mars la sortie d’hôpital de la dernière victime de l’épidémie qui sévit en République Démocratique du Congo (RDC) depuis 2018, après 13 jours consécutifs sans nouveaux cas, la HAS communiquait la veille l’Autorisation de mise sur le marché accordée à Ervebo (laboratoire MSD) vaccin contre Ebola. Cette décision fait suite à son AMM européenne, accordée en novembre 2019. Le vaccin était jusque-là utilisé à titre expérimental en RDC, sur des habitants et des membres d’ONG ou des médecins présents sur place pour freiner la progression de la maladie. La HAS recommande cette prophylaxie aux personnes âgées de plus de 18 ans susceptibles d’être exposées au virus. Efficace à plus de 65%, ce vaccin en une injection peut être administré en pré-exposition mais aussi en post-exposition pour les sujets contacts, au plus tard 10 jours après exposition avec le cas suspecté. Démontrée pour une période allant de 10 à 31 jours après vaccination, l’efficacité protectrice à plus long terme du vaccin n’est pas connue faute de données.
L’annonce de l’AMM était accompagnée d’une stratégie vaccinale de la HAS selon les situations. « S’il y a une nouvelle épidémie dans le monde, le vaccin sera utilisé pour le personnel de santé envoyé sur place » explique Daniel Floret, président du comité technique des vaccinations du Haut Conseil de la Santé Publique (HCSP). De même, dans le scénario d’un malade d’Ebola transféré en France pour y être soigné, le plan de vaccination est déjà connu : « Proposer la vaccination au personnel médical et paramédical qui va le prendre en charge ». Et si quelqu’un contracte Ebola sur le territoire français ? « La stratégie appliquée sera celle de la vaccination en anneaux. A partir d’un cas, on vaccine tous les sujets qui ont été à son contact, ainsi que tous les contacts de ces contacts. » Le vaccin ne sera disponible que dans des structures hospitalières habilitées à prendre en charge les malades d’Ebola, les établissements de santé de référence. Au nombre de douze (environ un par région), ces CHU sont déjà identifiés.
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