La HAS a actualisé ses recommandations de prise en charge du premier épisode de bronchiolite aiguë chez le nourrisson de moins de 12 mois. La kiné respiratoire, pourtant largement utilisée, n'est pas recommandée. Il faut "sortir de l'idée selon laquelle bronchiolite = kiné", explique le pédiatre Christophe Marguet, qui a participé à la rédaction de ces nouvelles recommandations de la Haute autorité de santé (HAS). Comme en 2000, date des précédentes recommandations, les séances de kinésithérapie respiratoire ne sont pas recommandées. La HAS invoque à ce titre un manque "preuve scientifique de son efficacité". Elles sont pourtant massivement prescrites. "On est dans des habitudes", juge le Pr Pierre-Louis Druais, de la HAS. "Nous sommes le seul pays avec la Belgique où la kiné est faite de façon large dans les cas de bronchiolite", renchérit la Pr Dominique Le Guludec, présidente de la HAS, selon qui il y a toutefois "des cas particuliers où cela peut être utile, par exemple chez des enfants handicapés". La nouvelle a été très mal reçue par les masseurs-kinésithérapeutes. Le Syndicat national des masseurs-kinésithérapeutes (SNMKR) a demandé à être reçu au ministère et dénonce un "kinébashing".
La @_FFMKR s'offusque reco @HAS_sante plus de kiné respi pour bronchiolite ! Quel intérêt à la veille du pic d'épidémie ? Quelle pertinence avec volonté desengorgement Urgences ? RDV @MinSoliSante déjà pris ! #STOPkinébashing !!
— FFMKR (@_FFMKR) November 14, 2019
L'Ordre des masseurs-kinésithérapeutes a quant à lui pointé une mauvaise interprétation de ces recommandations, soulignant le rôle important des kinés en matière de surveillance.
Bronchiolite : les recommandations de la HAS mal interprétées. La kinésithérapie est essentielle dans la prise en charge de la #bronchiolite du nourrisson. pic.twitter.com/9tTuVuLbXx
— Ordre des masseurs-kinésithérapeutes (@cnomk) November 14, 2019
A lire demain sur Egora : le décryptage complet de ces nouvelles recommandations
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