Penser au Saos en cas de polyurie nocturne
"La nycturie est un motif de consultation très fréquent en urologie et peut être l’expression d’une polyurie nocturne", indique le Dr Vincent Misraï (Clinique Pasteur, Toulouse). "Il est essentiel de rechercher un syndrome d’apnées obstructives du sommeil (Saos) en présence de ce symptôme", conseille cet urologue. Cette équipe toulousaine a adressé pour exploration du sommeil par polysomnographie ventilatoire tous les patients vus en consultation d’urologie durant une période de 30 mois avec, selon le calendrier mictionnel, une nycturie avec polyurie nocturne avérée et inexpliquée. L’analyse du sommeil a révélé que sur 113 patients inclus, pas moins de 55,8 % présentaient un Saos sévère. Un algorithme prenant en compte des variables comme le sexe, l’âge, l’IMC a été développé pour améliorer la puissance prédictive de l’analyse. "L’existence d’une polyrurie nocturne chez un homme de 70 à 80 ans avec un IMC supérieur à 30 prédisait ainsi à 96 % la présence d’un Saos sévère".
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