Les données ont été obtenues à partir du registre danois du diabète de l’enfant et de l’adolescent (DanDiabKids) et du registre national des patients entre 1996 et 2015 pour cette étude de population. Les auteurs ont en particulier analysé si l’âge au moment du début du diabète de type 1 et l’hémoglobine glyquée au cours des 2 premières années après le début du diabète de type 1 étaient associés au risque de se voir diagnostiquer une pathologie psychiatrique. Sur les 4 725 enfants et adolescents diabétiques de type 1 identifiés dans les deux registres, 1 035 ont eu un diagnostic de pathologie psychiatrique au moins une fois. Les taux élevés d’hémoglobine glyquée au cours des 2 premières années qui suivaient le début du diabète étaient hautement prédictifs d’un risque supérieur de pathologie psychiatrique. Les patients ayant des comorbidités psychiatriques avaient des hémoglobines glyquées supérieures (0.22 % ; IC 95 % = 0.15 – 0.29 ; p < 0.001) et avaient une augmentation du risque d’hospitalisation en acidocétose diabétique (1.8; 1.18–2.76 ; p = 0.006). Aucune association n’a été trouvée avec l’indice de masse corporelle ou la survenue d’hypoglycémies sévères. En conclusion, des taux élevés d’hémoglobine glyquée au cours des 2 premières années après le début du diabète de type 1 pourraient être indicatifs de comorbidités psychiatriques ultérieures. Les comorbidités psychiatriques chez les enfants et les adolescents diabétiques de type 1 augmentent le risque d’un mauvais contrôle métabolique. Une prise en compte précoce de ce problème pourrait améliorer ces complications.
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