Pour explorer cette association entre l’exposition à l’hypoglycémie et la proportion des hypoglycémies asymptomatiques et leur relation aux risques d’hypoglycémie sévère, une étude prospective d’observation a été menée auprès de 153 patients diabétiques de type 1 non sélectionnés qui ont eu pendant 6 jours une surveillance continue de la glycémie dont ils n’avaient pas les résultats avec un enregistrement des symptômes hypoglycémiques. Les patients ont été groupés en fonction du nombre d’événements hypoglycémiques au cours de la période d’enregistrement : groupe 1 : 1 événement, groupe 2 : 2 à 3 événements, groupe 3 : 4 à 6 événements, groupe 4 : plus de 7 événements ; la proportion d’événements asymptomatiques a été calculée. En fonction des groupes, la proportion d’hypoglycémies asymptomatiques augmente. Elle est de 57 % dans le groupe 1, de 61 % dans le groupe 2, de 65 % dans le groupe 3 et de 80 % dans le groupe 4 (p < 0.001). Une proportion supérieure d’hypoglycémies asymptomatiques est associée de manière positive au risque d’hypoglycémies sévères (rapport des taux d’incidence = 1.3 ; IC 95 % = 1.1 à 1.5, p = 0.003). Le groupe 4 était constitué de patients caractérisés par des facteurs de risque classique d’hypoglycémies sévères (ancienneté supérieure du diabète, hémoglobine glyquée inférieure et fréquence supérieure d’altération des signes d’alarme des hypoglycémies). En conclusion, les patients ayant un diabète de type 1 avec des taux d’hypoglycémie correspondant à l’exposition quotidienne ont une augmentation de la proportion d’hypoglycémies asymptomatiques qui est associée de manière positive au risque d’hypoglycémies sévères. Ce sont ces patients qui, en pratique clinique, doivent justifier une attention particulière.
La sélection de la rédaction
Pensez vous que votre CPAM est véritablement un partenaire qui vous aide lors de votre activité professionnelle ?
Isabelle Servant
Non
Impossible d’avoir un interlocuteur compétent. Nous sommes seuls face aux divers problèmes rencontrés. ... Lire plus