“Combien de drames faudra-t-il encore”, dénonce l’InterSyndicale Nationale Autonome Représentative des Internes de Médecine Générale. Alors que le syndicat alerte sur la santé mentale fragile des internes depuis des années et qu’il presse les ministères de la Santé et de l'Enseignement supérieur de réagir et de s’engager sur cette question, l’Isnar-IMG déplore le quatrième suicide d’interne depuis le début de l’année. Tristan, originaire de Rouen, avait intégré la faculté de Reims en 2017 pour son internat de médecine générale. Sur les réseaux sociaux, sa soeur a dénoncé des “pressions subies” avec des “répercussions désastreuses” qui ont poussé le jeune homme à se pendre la semaine dernière. Selon elle, ces pressions “brisent le mental” du personnel, et de “nos frères et soeurs”.
“La tristesse ressentie laisse désormais place à la colère”, affirme de son côté l’Isnar-IMG. “La prévention des risques psycho-sociaux et les constats accablants des conditions de travail désastreuses des internes ont toujours été et resteront au cœur de nos préoccupations afin que ces drames cessent (...) Nous déplorons toujours l'absence impassible d’avancées concrètes et de volonté politique tant de la part des ministères que de la conférence des doyens” poursuit le syndicat dans un communiqué, demandant d’être reçu par les ministères de tutelle sans délai. Très choqué, le comité des internes de Reims Champagne-Ardenne a tenu à adresser ses sincères condoléances à ses proches et sa famille. La doyenne de la faculté a également annoncé qu’une cellule de soutien psychologique serait mise en place le 23 février à 13h en salle des conseils.
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