Pseudosyndrome de Kawasaki associé au Covid : un premier décès en France
L'enfant présentait « une sérologie montrant qu'il avait été en contact » avec le coronavirus, mais était resté asymptomatique, a précisé à l'AFP le Pr Fabrice Michel, chef du service de réanimation pédiatrique de La Timone à Marseille, confirmant une information de La Provence. Le jeune patient a fait « un malaise grave avec un arrêt cardiaque » chez lui avant d'être transporté dans ce service spécialisé. Il y a reçu « des soins pendant sept jours » avant de décéder, selon le Pr Michel. Selon Santé publique France (point du 14 mai), il présentait une comorbidité neuro-développementale. Mais selon le Pr Michel, la présence de cette autre maladie n'a joué aucun rôle dans son décès: « Qu'il l'ait eu ou pas, ça ne change rien ». Sur le plan général, l’agence sanitaire a confirmé l’ « émergence, en lien avec l’épidémie de covid-19, d’un syndrome inflammatoire sévère chez l’enfant avec atteinte cardiaque ». Elle précisait cependant, dans son point du 14 mai, qu’il s’agissait d’une affection « rare et paraissant actuellement en cours de régression ». Au 12 mai 2020, 125 signalements de maladies systémiques atypiques pédiatriques confirmées ou suspectées d’être en lien avec le covid-19 et survenus depuis le 1er mars 2020, ont été rapportés. Les filles sont plus souvent concernées (54%).
Le tableau clinique est constitué par un syndrome inflammatoire systémique avec myocardite retrouvée chez 72 patients, alors que 47 patients ne présentaient pas cette atteinte cardiaque. Le délai moyen de survenue de ces maladies inflammatoires systémiques de 4 semaines après l’infection par le Sars-CoV-2. Dans plus de la moitié des cas, une hospitalisation en soins intensif a été nécessaire. Une positivité des tests au covid (virologiques ou sérologiques) a été mis en évidence ou suspectés (car en cours) dans la majorité des cas. Cette atteinte pédiatrique a été initialement été décrite au Royaume-Uni. Plusieurs autres pays ont par la suite aussi alerté sur ces cas. Deux études parues ces derniers jours dans la revue médicale The Lancet ont décrit les premiers cas survenus en Angleterre et en Italie. En Angleterre, six des huit premiers cas observés étaient des enfants noirs, « d'origine afro-caribéenne », selon l'une de ces études, ce qui pourrait suggérer une piste génétique. L'enfant mort à Marseille était lui aussi « d'origine africaine », selon le Pr Michel, qui n'en tire toutefois pas de conclusion: « C'est peut être aussi des populations où le virus circule plus ».
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