Impact du confinement chez les enfants : les recommandations du HCSP
Le Haut Conseil de la Santé Publique (HCSP) alerte sur les risques liés au confinement chez les enfants, qui « en l’absence d’une attention explicite, […] risquent de rester les parents pauvres des politiques publiques de prise en compte des effets du Covid-19 », affirme l’Institution dans un avis qui vient d’être publié. Elle attire en particulier l’attention sur les enfants vulnérables, c’est-à-dire ceux pris en charge en protection de l’enfance, les mineurs isolés étrangers, les enfants en situation de handicap. Si l’infection en elle-même atteint moins souvent et moins gravement les plus jeunes, le confinement a pu entrainer dans cette population fragile des troubles psychiques, de la maltraitance, une recrudescence d’accidents domestiques, une sédentarité, une exposition accrue aux écrans, des troubles du sommeil, une rupture de la continuité de prise en charge de maladies chroniques et/ou handicapantes, mais aussi une rupture des interactions sociales et de la scolarité. Dans ce contexte, le HCSP fait 35 recommandations pour limiter l’impact du confinement sur la santé des enfants et les inégalités. Il s’agit en particulier se sensibiliser les professionnels de santé sur les éléments cliniques essentiels à vérifier chez un enfant au sortir du confinement : impact psychologique (anxiété, existence d’un deuil, troubles du sommeil, difficulté scolaires…), éléments somatiques (ruptures de soins ou de prise en charge de maladies chroniques, régression de progrès psychomoteurs pour des enfants en situation de handicap, …).
Il faudra vérifier aussi les vaccinations, les dépistages de la période néo-natale, et prévenir la carence en vitamine D. Et sur les conditions de vie, il sera intéressant de se renseigner sur une modification de la situation socioéconomique, la sédentarité et l’activité physique des jeunes, de même que sur les habitudes alimentaires, l’utilisation des écrans. D’éventuelles addictions seront aussi à rechercher. Le HCSP recommande par ailleurs un suivi statistique et une recherche spécifiques, des campagnes d’information pour les parents sur la continuité des soins, ainsi que le personnel de l’éducation nationale, et un plan pour limiter l’augmentation de la pauvreté chez les enfants. Pour améliorer la prise en charge des enfants vulnérables, le HCSP insiste sur la nécessité de réaliser des études sur les besoins en éducateurs spécialisés dans les foyers de l’enfance. Enfin, il recommande un suivi et une coordination des politiques relatives aux enfants avec la création d’une structure dédiée
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