Beaucoup d’espoir était porté par ce nouveau traitement, un antiviral, qui visait à diminuer le risque d’aggravation de l’infection en cas de forme légère à modérée de la maladie chez des adultes présentant au moins un facteur de risque.
Cependant, la HAS estime que les résultats d’efficacité avancés par le laboratoire sont moins bons que ceux des traitements déjà disponibles : 30% de réduction des risques de progression vers la forme grave (étude MOVe-OUT), contre 80% pour les anticorps monoclonaux casirivimab-imdevimab. Elle relève, par ailleurs, une incohérence des résultats entre les deux périodes de l’étude (50% d’efficacité pour la première, et pas d’efficacité pour la deuxième alors que le variant Delta était devenu majoritaire). Elle souligne, en outre, que "l’impact du traitement sur la négativation de la charge virale […] n’est pas démontré".
Elle considère donc qu’il pourrait y avoir une perte de chance pour les patients de ville qui se verraient prescrire le molnupiravir plutôt que la bithérapie d’anticorps monoclonaux.
Elle souhaite que des essais cliniques soient mis en place pour évaluer Lagevrio en association avec une autre molécule pour pouvoir apprécier la place éventuelle que ce médicament pourrait avoir dans les traitements curatifs recommandés contre le Covid-19.
Dans un communiqué, le laboratoire MSD France a "pris acte" de ce refus, en regrettant "que les données cliniques fournies à ce stade n'aient pas permis à la HAS" d'accéder à sa demande.
" L'efficacité démontrée par Lagevrio dans les essais cliniques a confirmé le bénéfice additionnel qu'il pouvait apporter à l'arsenal de lutte contre la pandémie de Covid-19, d'autant plus qu'il permet une prise en charge simple en ville", plaide notamment sa présidente, Clarisse Lhoste.
La sélection de la rédaction
Approuvez-vous la nomination du Dr Yannick Neuder à la Santé ?
Michel Rivoal
Non
Disons que j'ai plutôt une réserve. Ce qui me gène n'est pas qu'il soit médecin ou pas et cardiologue ou pas et hospitalier ou p... Lire plus