Accès direct, formation... La proposition de loi visant à faire évoluer la profession de kiné redéposée à l'Assemblée
Le député des Vosges Stéphane Viry a redéposé, jeudi 19 décembre, sa proposition de loi visant à faire évoluer la profession de kinésithérapeute. Le texte est désormais soutenu et cosigné par 25 députés de tous bords politiques.
La nouvelle proposition de loi, déposée jeudi par Stéphane Viry (Liot) à l'Assemblée nationale, et cosignée par 25 députés de tous bords, reprend la plupart des neuf articles inscrits dans sa version initiale, qui avait été retirée dans la perspective d'obtenir davantage de soutiens. La PPL entend d’abord concrétiser l’intégration des kinésithérapeutes dans les rendez-vous de prévention aux âges clés de la vie, et veut leur permettre de prescrire de l’activité physique adaptée (APA).
Les députés défendent également la généralisation de l’accès direct aux kinés. L'expérimentation de cet accès direct aux kinés membres d’une CPTS était censée débuter en août dernier, mais elle est actuellement au point mort, faute d'arrêté fixant la liste des départements participants. La proposition de loi prévoit aussi de généraliser et de conférer une reconnaissance légale au métier de kinésithérapeute coordonnateur.
Le texte, soutenu par les représentants de la profession, veut également reconnaître "les spécificités d'exercice" que certains kinés ont souhaité développer, au moyen notamment d'une "formation continue". Il convient aussi de "modifier le cadre légal d’exercice de la kinésithérapie", "en raisonnant par compétences propres de la profession, et non par actes".
En outre, la PPL acte le changement de nom de la profession, souhaité par l'Ordre, en supprimant le terme de "masseur" de "masseur-kinésithérapeute".
Les députés veulent aussi permettre aux kinésithérapeutes de prescrire certains médicaments et actes médicaux "dans la perspective d’une évolution de la profession de kinésithérapeute qui sera de plus en plus amenée à prendre en charge les patients en accès direct". "La prescription de médicaments, d’actes d’imagerie et des arrêts maladie de moins de 7 jours devient indispensable", soutiennent les signataires du texte.
Des nouveautés concernant la formation
De nouveaux articles figurent dans le texte transpartisan. L'un d'eux veut notamment permettre aux kinésithérapeutes de concilier leur activité professionnelle de rééducation au sein d’un établissement public de santé avec des missions d’enseignement et de recherche à l’université.
Enfin, un article enjoint au Gouvernement de remettre un rapport au Parlement sur l’état et les enjeux de la formation en kinésithérapie. Accessibilité des formations, étudiants se formant à l'étranger, reconnaissance des diplômes, universitarisation de la formation, recherche… Il devra contenir les "éléments nécessaires" à une "réflexion approfondie" sur l’évolution de la formation et la structuration de cette filière.
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