Les associations de patients dénoncent le paiement à l'acte et plaident pour la capitation
Alors que la grève qui a mobilisé plusieurs milliers de médecins libéraux a eu lieu hier à Paris, l’association de patients France Assos Santé dénonce un système “à bout de souffle”. Elle appelle à une “restructuration de l’offre de proximité et de son financement” et propose ses solutions. En pleine mobilisation des médecins libéraux pour de meilleures conditions de travail, l’association de patients France Assos Santé veut réformer le système de financement de la médecine de ville. Elle critique un système de santé “à bout de souffle fondé sur une rémunération au volume qui ne répond pas au devoir d’assurer des soins de qualité sur tous les territoires de France”. L’association propose une “restructuration de l’offre de proximité et de son financement”. Pour France Assos Santé, revaloriser la consultation, l’une des principales revendications de la grève des libéraux, “sans considérer les besoins de réorganisation d’une offre de soins de proximité de premier recours” risque d’engendrer “la paupérisation des médecins généralistes du secteur 1 et la désaffection du métier”.
L’association suggère plutôt de restructurer l’offre de soins de proximité “avec de meilleures conditions de travail”, une “juste rémunération”, une “bonne répartition géographique” et une “prise en charge des bénéficiaires de l’Assurance maladie mieux coordonnée”. Pour cela, elle demande de nouvelles modalités de financement des soins. L’idée est de “rémunérer les médecins restant attachés à une activité libérale sur une base mixte associant capitation et paiement à l’acte en juste proportion”. “La capitation permet de rémunérer un médecin pour une somme définie, [en] fonction du nombre de patients dont il devient responsable, les montants ainsi alloués au médecin dépendant du nombre de patients inscrits sur sa liste”. L’association d’usagers du système de santé n’oublie pas pour autant les médecins salariés, elle demande à ce qu’ils soient également rémunérés à leur “juste prix”. France Assos Santé dénonce enfin un paiement à l’acte trop présent dans la médecine libérale française, “de 70 à 95%”, contre seulement “maximum 50%” chez d’autres pays comparables à la France, qui peuvent pourtant avoir une “rémunération nette bien supérieure du fait surtout de la capitation”.
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