Une villa à 500 000 euros avec piscine et terrain de pétanque : ce village sort le grand jeu pour attirer un médecin
La mairie de Barjac (Gard) a décidé d'employer les grands moyens. Pour attirer un praticien dans la commune, elle a investi dans une villa de plus de 500 000 euros, comprenant une piscine et un terrain de pétanque.
Belle demeure de plus de 400 m2, entourée d'un jardin de 4 000 m2, piscine et terrain de pétanque. L'annonce postée sur les réseaux sociaux par le maire de la commune de Barjac, dans le Gard, a de quoi séduire. C'est justement l'effet escompté par l'élu, Edouard Chaulet, qui peine depuis deux ans à attirer un médecin dans son village de 1 600 habitants.
Ces derniers peuvent déjà compter sur "une kiné, une infirmière, un ostéopathe et une acuponctrice, mais il manque un généraliste", soupire l'édile, au micro de France Bleu. Si un praticien est déjà installé sur la commune, celui-ci – proche de la retraite – ne peut répondre aux besoins de toute la population, précise Edouard Chaulet.
Quelques pistes en Belgique
Pour attirer un nouveau médecin, la mairie a décidé d'employer les grands moyens : elle a investi plus de 500 000 euros pour acquérir une vaste demeure sur les hauteurs du village, et envisage de la rénover pour plus de 500 000 euros. Cette maison "été réalisée par un groupe de médecins il y a une quarantaine d'années. Elle a abrité jusqu'à 3 ou 4 docteurs […] Au-dessus du plateau médical, il y a un appartement ou la possibilité d'en faire deux, ou plutôt un grand appartement et puis une salle de réunion pour la maison pluriprofessionnelle médicale. On peut vivre et travailler sur place", détaille Edouard Chaulet.
L'annonce, bien qu'alléchante, n'a pour l'heure suscité que peu de réactions. "Nous avons quelques touches du côté de la Belgique…", souffle l'élu, qui envisage par ailleurs de déposer plainte contre l'Etat pour mise en danger de la population. "Il y a des gens qui portent une responsabilité dans cette situation catastrophique, qui n'est pas catastrophique que pour Barjac. On est entouré d'une quinzaine de villages […] qui sont appuyés sur nous. On a une fonction de centralité. S'il y a un médecin à Barjac, ils accourront vers nous. Ils sont autant démunis que nous", insiste l'élu.
[avec France Bleu]
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