D'après un récent sondage Odoxa, 15% des Français avouent avoir déjà posé un lapin à leur médecin. Une étude menée par l'URPS médecins d'Ile-de-France en 2015 évaluait à 40 minutes le temps perdu par jour et par médecin.
Alors que le temps médical se fait de plus en plus rare, incitant certains patients à se rendre directement aux urgences, l'UFML s'attaque au problème des rendez-vous non honorés : le syndicat a lancé une pétition mi-septembre, demandant l'autorisation de facturer ces consultations. Ce qui est pour l'instant interdit par le code de santé publique (articles L1111-3-4 et R4127-53) qui dispose que les honoraires ne peuvent être réclamés qu'à l'occasion d'actes réellement effectués. L'UFML réclame donc une modification de la législation, ainsi que l'ouverture de négociations conventionnelles sur la question.
"Au regard de la progression du nombre des rendez-vous non honorés, il est urgent de mettre un terme à ce qui apparaît comme une dérive consumériste du soin qui impacte chaque jour l'organisation du soin et l'activité des médecins de ville et retentit sur celle des urgences hospitalières", insiste le syndicat, qui avait déjà collecté plus de 1500 signatures ce lundi 7 octobre.
L'idée n'est pas nouvelle : en 2013, la CSMF avait déjà formulé cette requête. En 2016, Bruno Lemaire, alors candidat à la primaire de droite, avait quant à lui proposé de mettre en place une "franchise".
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