Des soignants pris en otage par un détenu à la prison d'Arles
Quatre soignants et un surveillant ont été retenus pendant plusieurs heures, ce vendredi 3 janvier, par un détenu à la prison d'Arles (Bouches-du-Rhône). Ils ont été libérés dans l'après-midi.
Article mis à jour le 03/01/2025 à 16h20 : fin de la prise d'otage et point presse.
Cinq personnes ont été prises en otage pendant cinq heures, vendredi 3 janvier, à la prison d'Arles dans les Bouches-du-Rhône, dont quatre personnels soignants. Cette prise d'otage a débuté en fin de matinée. Un détenu s'est retranché avec quatre personnes : une médecin, trois infirmières et un agent pénitentiaire. L'individu "très dangereux" et connu "pour des faits de violences" avait avec lui une "sorte d'arme blanche" artisanale, "confectionnée avec des pics en métal", a précisé le préfet de police des Bouches-du-Rhône, Pierre-Edouard Colliex, lors d'un point presse.
Après de longues négociations, le détenu "a fini par se rendre", a ajouté le préfet. "Nous avons pu libérer les otages". La médecin, "une jeune mère de famille", a été la première à pouvoir s'extirper. Les quatre autres otages ont été libérés quelques dizaines de minutes plus tard, selon Pierre-Edouard Colliex.
Pas de blessé
"Le preneur d’otage de la maison centrale d’Arles a été interpellé [...] Aucun blessé. Merci aux équipes de l’administration pénitentiaire et aux policiers du Raid pour leur intervention", a, de son côté, indiqué le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, sur le réseau social X.
D'après le procureur de la République de Tarascon, Laurent Gumbau, le détenu est âgé de 37 ans et purge une peine de 18 ans de réclusion criminelle. La fin de sa peine est prévue en 2031, a-t-il ajouté. L'individu - originaire du Guyana - n'a "pas [de] profil psychiatrique".
Cette prise d'otage aurait été motivée, "semble-t-il", par "un souhait de changement d'établissement" du détenu, a avancé le procureur de la République, appelant toutefois à la prudence.
Plusieurs effectifs de police se sont rendus sur place. Le Raid a également été activé par le préfet de police des Bouches-du-Rhône.
Sur X, la nouvelle ministre du Travail, de la Santé, des Solidarités et des Familles avait indiqué, durant la prise d'otage, être "en lien constant avec les équipes mobilisées". "Nous suivons attentivement la situation, avait ajouté Catherine Vautrin. Tous les moyens sont mis en œuvre."
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