Médecin obligé de quitter le territoire : 300 personnes réunies pour le soutenir
Pas moins de 300 personnes se sont réunies, mardi 28 mai en fin de journée, devant la sous-préfecture de Millau (Aveyron). Elles dénoncent l'obligation de quitter le territoire, à partir du 31 mai, auquel est soumis un psychiatre de l'hôpital de la ville.
Elles se sont rassemblées pour soutenir un médecin menacé de quitter le territoire français. Près de 300 personnes ont manifesté, mardi 28 mai en fin de journée, devant les grilles de la sous-préfecture de Millau (Aveyron). Leur objectif ? Obtenir le maintien en poste d'un psychiatre, d'origine tunisienne, qui exerce depuis 18 mois au sein du centre de santé mentale du CH de la ville. Ce dernier, arrivé en France en 2022, est sous le coup d'une obligation de quitter le territoire (OQTF). Prononcée par la préfecture de l'Aveyron, cette décision doit être effective au 31 mai.
Cette décision a suscité l'émoi et l'incompréhension parmi les soignants de l'hôpital. Selon ces derniers, le départ du praticien pourrait notamment entraîner un "risque de rupture réel [du] suivi au long cours des patients", a réagi l'un d'entre eux, cité par La Dépêche. "Sans parler de la santé de nos deux médecins restants qui devront faire beaucoup plus d’heures de permanence… Avec un risque de burn-out et de rupture de soin", a-t-il ajouté.
Contactée par nos confrères, la préfecture aveyronnaise justifie sa décision : depuis son arrivée en France, le psychiatre a effectué "plusieurs périodes de stages […] au titre desquelles il a obtenu plusieurs cartes de séjour à durée temporaire". Or, la réglementation en vigueur "prévoit que la durée maximum de recrutement au titre de plusieurs conventions de coopération dans un ou plusieurs établissements de santé publics et privés à but non lucratif est fixée à deux ans, soit jusqu'au 31 mai 2024" pour le médecin concerné, poursuit la préfecture. Elle ajoute : "Par ailleurs, ce médecin stagiaire ne s’est pas inscrit aux EVC 2023 et […] ne peut [donc pas] prétendre à une autorisation provisoire d’exercice dans le cadre des dérogations temporaires pourtant mises en place."
Mardi 28 mai, en marge de mobilisation, deux syndicalistes et le chef de pôle de psychiatrie de l'hôpital ont été reçus par la sous-préfète. Cette dernière "s’est engagée à revenir vers le […] chef du pôle de psychiatrie, a assuré l'une des soignantes reçues, à l'issue de cette rencontre. Rien n’est sûr. Mais elle nous a certifié vouloir suivre cette affaire de très près pour un retour très rapide."
[avec La Dépêche]
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