"Hier matin, cette femme de 35 ans qui consulte régulièrement pour ses deux enfants de 5 et 7 ans n’a pas cet air enjoué et son dynamisme habituel. Elle a demandé à être vue ce matin car elle a vomit toute la nuit. La secrétaire qui la connaît bien me l’a mise en surnombre. Elle a 37,8, un ventre souple, une petite sensibilité de l’hypocondre droit mais une douleur très vive de la FID. Sans aucune défense +++ Le labo est en face et le radiologue à 200 mètres. Je l’envoie faire sa NFS CRP ; le radiologue l’attend pour son écho et je mets un SMS à un chirurgien correspondant. Il me rappelle pendant que la patiente est au labo et me fait confirmer qu’elle est bien à jeun. Il me dit qu’il est au bloc et qu’il la verra lui aussi entre deux. Trente minutes après la radiologue m’appelle pour me dire que l’écho est en faveur d’une appendicite. Je réponds que le chirurgien est prévenu et qu’il l’attend ! 16h : je reçois un SMS du chirurgien, qui m’annonce une péritonite appendiculaire! La morale de l’histoire : le médecin traitant qui connaît la patiente a vu le changement d’attitude et de teint de sa patiente. C’est ce qui lui a permis d’être alerté malgré un ventre souple et de prudemment demander les examens complémentaires et d’alerter le chirurgien. Que serait devenue cette patiente dans une télécabine ? Ou une téléconsultation par un médecin qui ne la connaissait pas? La question mérite d’être posée."
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